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  Sommaire - Films -  A - F -  Chasing Mavericks (Id.)
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"Chasing Mavericks (Id.) " de Michael Apted & Curtis Hanson

 

Scénario : Kario Salem, d’après une histoire de Jim Meenaghan & Brandon Hooper
Avec : Gerard Butler, Jonny Weston, Elisabeth Shue, Abigail Spencer
Distribué par Twentieth Century Fox
105 mn
Sortie le 28 Novembre 2012
Note : 6/10

Inspiré d’une histoire vraie. Si ! celle d’un gamin californien, qui se passionna pour le surf, et qui cherchait à se dépasser dès qu’il pouvait. Il s’appelait Jay Moriarty. Enfant, Jay rencontra Frosty Weston (Gerard Butler, excellent), un champion du surf, un des rares à avoir dompté et survécu aux « mavericks », ces vagues géantes qui peuvent vous écraser comme elles peuvent vous emmener au summum du plaisir. Ce n’est que quelques années plus tard que Jay convainquit Frosty de le former pour qu’un jour lui-aussi puisse surfer sur les « mavericks ». En Jay, Frosty se reconnait et surtout, un lien de père et fils apparait peu à peu, donnant à Jay ce qui lui a toujours manqué depuis un certain soir de son enfance.
Raconté comme ça, on peut légitimement se demander ce qui sort « Chasing mavericks » du lot du film de ce genre, si ce n’est la perspective de séquences de surf impressionnantes. Car dans le genre, les « vrais » documentaires sur le surf n’ont pas marqué l’histoire du septième art (« Endless summer » & Co furent parfois des succès, mais se révèlent surtout plus que médiocres sur un plan cinématographique), et si on ne devait retenir qu’un film sur le surf, ce serait l’ultra jouissif « Point Break » de Kathryn Bigelow qui, outre le charisme d’un Patrick Swayze qui y trouva son meilleur rôle, donnait une puissance aux séquences concernées jusqu’ici jamais vues, la caméra suivant les surfers (non, pas Swayze tout le temps, pour les plus dangereuses, c’était Laird Hamilton, le colosse « viking » hawaïen, vu en prof de gym dans le « The descendants » avec Clooney) même dans le creux de ces vagues hors-normes. Et justement, l’un des atouts de « Chasing mavericks », film somme toute pas très original - avec la quête du père absent, les relations entre deux hommes réunis par la même passion, qui vont peu à peu apprendre à se connaitre, s’apprécier, s’aider mutuellement pour mieux survivre face à des problèmes personnels plus que difficiles - vient de ces séquences qui, bien entendu, rappellent furieusement « Point break » auquel on ne cesse de penser. Et les séquences de surf de « Chasing mavericks » sont simplement extraordinaires, on a vraiment l’impression de partager les sensations de ces fondus de la vague, qui sont vraiment au bout du compte, une race à part. Pour eux, surfer est un mode de vie ; sans ça, rien n’existe. Certes le scénario tente bien de nous éclairer sur les moments parallèles de leur vie mais on en revient toujours au surf pour vivre. Quitte à bosser de petits jobs, à vivre dans une bicoque, tant qu’on peut encore se jeter dans et sur les vagues ? « Chasing mavericks », c’est l’histoire d’un adolescent californien comme il y en a eu et en aura toujours, qui avait une philosophie de la vie liée au surf, à son mentor et à ceux qu’il aimait. Il cherchait toujours à aller plus loin, à devenir un élément de la mer, tout ça on nous le dit, on le montre, mais autant Gerard Butler arrive à nous faire croire à son personnage, autant Jonny Weston, même si il est proche du vrai Jay Moriarty, nous laisse de marbre. Maintenant, peut-être Moriarty faisait un effet similaire sur tous ceux qui n’étaient pas de cette communauté du surf... En tout cas, le vrai plaisir du film se trouvera donc uniquement dans tout ce qui touche à ces formidables séquences où les hommes jonglent avec leur vie dans la force des éléments maritimes. Pour le reste, on a du mal à en retenir quelque chose de vraiment passionnant et d’inédit.

St. THIELLEMENT



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