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Scén. : Luc Besson & Robert Mark Kamen
Avec : Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace, Rade Sherbedgia.
Distribué par EuropCorp Distribution
98 mn
Sortie le 3 Octobre 2012
2/10
« Taken », premier du nom, est un cas unique dans les annales du cinéma. Sorti en France début 2008, on y voit Liam Neeson, excellent acteur mais pas vraiment tête d’affiche, ex-agent secret spécialiste de missions ultimes ou tous les coups sont permis, partir à la recherche de sa fille kidnappée à Paris par de dangereux trafiquants d’un pays d’Europe de l’Est pour en faire une marchandise de plus dans le commerce du sexe. Neeson avant de partir a un des ravisseurs en ligne et lui dit calmement cette réplique culte : « Je ne sais pas qui vous êtes, mais si vous ne relâchez pas ma fille, je vous chercherais, je vous trouverais et je vous tuerais ! ». Ce à quoi l’autre répond un « Bonne chance ! » qui lui sera fatal. Bourré de clichés, d’invraisemblances monstres - et au bout de trois visions, voir quatre, elles deviennent de pire en pire mais bon... - , d’une idéologie des plus extrêmistes, « Taken » n’end emeure pas moins un excellent plaisir coupable monté sur et autour d’un Liam Neeson, père tranquille d’apparence, doublé d’un tueur psychopathe et justicier. L’alchimie est surprenante, mais fonctionne, certaines scènes deviennent limites cultes, et le film sort sans trop faire de succès ahurissant chez nous. Un an plus tard, il déboule en salles aux USA et devient le plus monumental succès d’une production française là-bas avec 145 millions de dollars ! La loi Hadopi s’en trouve ridiculisée (le téléchargement tue le cinéma, hein ! Ben voyons, et là, qué pasa ???), le film cartonne ailleurs et au final, pour un budget de 25 millions de dollars, le film rapporte neuf fois sa mise ! Il fait de Liam Neeson une star dans le genre - tous ses films suivants montés sur son nom rapportent - et logiquement, quand Luc Besson, producteur et co-scénariste, cherche du pognon parce qu’à côté, « Arthur » et « The lady » plongent sa boite dans le rouge, il pense à un « Taken 2 ». Oh, il s’essaiera bien à un autre « actionner » bâti sur un concept identique à savoir une star américaine au milieu du film, avec « From Paris with love » avec Travolta, sauf que c’était calculé donc foireux. « Taken », c’est le film dont on espère un minimum de rentabilité, une histoire basiquement et outrageusement violente, un acteur pris à contre-pied. Logiquement, un « Taken 2 » ne peut réitérer l’exploit car lui-aussi n’est plus spontané mais calculé, et dans le cas de ce genre de produit, ça n’est jamais bon.
En mission à Istanbul, Brian Mills convie sa fille Kim et son ex-femme Lenore, en pleine séparation, à le rejoindre pour quelques jours de détente. Mais la famille des proxénètes que Mills a tué veut se venger. Lenore et Brian sont kidnappés, mais Brian a le temps d’avertir Kim pour commencer à préparer son évasion. Pour Brian, les vacances vont céder la place à une ultime vendetta dont il compte bien sortir vivant en éliminant tous les autres dressés sur son chemin...
Les invraisemblances du premier ne passent plus ici. Après un prologue où lors de l’enterrement des tueurs - donc quelques jours après l’opus 1, n’est-ce pas... -, on plante le décor et l’intrigue, tout se passe à Istanbul avec une redite de certaines séquences et un scénario qui est loin d’avoir la portée excitante - car inédite dans son contexte si extrême et avec un tel acteur - de l’original. Ecrit à la truelle, mais réussissant l’exploit d’être très flemmard dans son action et ses péripéties, tout en sombrant dans une surenchère aux limites du ridicule (le lancer de grenades dans la ville pour se situer en distance, ça vaut quelque chose, tout comme le forcing de l’ambassade US... On y croit !), « Taken 2 » n’est même pas sauvé par un Liam Nesson qui a simplement repris un rôle contre un bon chèque certainement. Quant à retrouver le mauvais Olivier Mégaton derrière la caméra en lieu et place d’un Pierre Morel qui n’est pas non plus un orfèvre en la matière, il achève de faire de ce film monté uniquement dans un pur but commercial, une tentative aussi vaine qu’inutile de donner une séquelle à ce qui n’est rien d’autre au final qu’un pur plaisir coupable au succès planétaire plus qu’inattendu.
St. THIELLEMENT
Un autre avis sur ce film :
« Kim, écoutes moi attentivement, ta mère et moi allons être pris en otages et ils vont venir aussi pour toi... ». Ceci rappelle bien évidemment le 1er Taken (« écoute très attentivement...) mais c’est toujours aussi brillant et incisif et à lui seul ce second opus est un succès dans la continuité et les films d’action !
Habituellement lorsqu’un film d’action bénéficie d’une suite il est rarement aussi bon que le premier et parfois même c’est une catastrophe mais ce n’est pas le cas de « Taken 2 »...
Souvenez vous, dans le 1er Bryan Mills un ex-agent de la CIA recherchait sa fille Kim enlevée par un réseau de prostitution Albanais. On imagine sans aucun doute possible que dans notre monde réel cette tragédie existe...
Difficile alors d’imaginer de mettre les protagonistes de cette histoire encore dans le même genre de situation. Les écrivains que sont Luc Besson et Robert Kamen ont donc du trouver une façon de ramener le même cast sans pour autant répéter et faire un copier/coller du premier et... ils ont réussi.
Bryan part en Turquie pour un travail de garde du corps et une fois sa mission terminée, Lenore, son ex-femme et Kim viennent le retrouver pour passer quelques jours de vacances à Istanbul mais... le père de l’un des kidnappeurs de Kim, -tué par Bryan-, a décidé de venger son fils et il enlève Bryan et Lenore...
Tous les éléments sont là : actions, suspense, courses poursuites (j’adore celle en taxi), bagarres et explosions...
Qui dit Luc Besson dit film d’action et divertissement et croyez moi le divertissement est là et ça marche.
En dépit des critiques Liam Neeson est un formidable Bryan et le rôle est vraiment fait pour lui ; Kim (Maggie Grace) se révèle beaucoup plus mature et cette fois elle s’implique complètement dans les scènes d’action et le triangle Bryan, Lenore et Kim est vraiment très intéressant dans la manière dont chacun joue son rôle pour sortir l’autre du guêpier dans lequel ils sont.
Olivier Megaton, le metteur en scène a fait un excellent travail et les scènes d’action rock !!
UN CONSEIL : Oubliez les mauvaises critiques pleine de haine. Si vous êtes fan du travail et des films de Luc Besson vous aimerez celui-là !
Andrée Cormier / Marc Sessego
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