SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
  Sommaire - Films -  M - R -  [REC 3] GENESIS (Id.)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"[REC 3] GENESIS (Id.)" de Paco Plaza

 

Scénario : Luiso Berdejo & Paco Plaza
Avec : Leticia Dolera, Diego Martin, Ismael Martinez, Alex Monner, Jana Soler.
Distribué par Wild Side Films, en association avec Le Pacte
80 mn
Sortie le 4 Avril 2012
Note : 4/10.

On ne va pas revenir sur les qualités du cinéma espagnol dans le domaine fantastique depuis quelques années (depuis « La secte sans nom » de Jaume Balaguero, LE cinéaste hispanique par qui tout redémarra...), on ne va pas non plus énumérer les échecs qui logiquement suivirent les réussites, on va simplement s’attarder sur le phénomène [REC]. Au départ, un « found footage » de plus, à savoir ces films censés être de vrais faux documentaires, devenu un sous-genre à lui seul depuis « Blair Witch Project », la série des tout pourris « Paranormal activity » et quelques autres qui vont du bien à l’archi-nul. Sauf que [REC] s’avère être certainement le meilleur de tous, LA référence en soi, car pour une fois, de vrais cinéastes sont derrière, cinéastes doublés de scénaristes. [REC], c’est une équipe télé partie suivre la nuit d’une escouade de pompiers, tout le monde se retrouve coincé dans un immeuble où certains locataires sont devenus fous et où, à l’extérieur, on les empêche de sortir pour cause « officielle » de contamination. Succès critique et commercial monstrueux, une séquelle est lancée, toujours signée du duo Balaguero - Paco Plaza (lequel avait montré quelques qualités avec ses précédents films, surtout « Les enfants d’Abraham », et à un autre niveau, avec « Romasanta »), qui toute aussi bonne qu’elle soit, verse carrément dans le pur fantastique en donnant une explication définitivement satanique. Et arrive ce troisième et avant dernier opus, avec Paco Plaza en seul réalisateur, Jaume Balaguero occupera seul ce poste pour l’ultime chapitre. Un changement qui n’est pas le seul, cette fois, c’est du vrai cinéma, pas pour le meilleur malheureusement...
Le jour du mariage de Koldo et Clara devait être le plus beau de leur vie. Mais lors de la fête située dans une grande résidence, certains invités commencent à montrer des signes de démence accompagnés de violence meurtrière. Très vite, l’euphorie laisse la place au cauchemar : de véritables monstres sautent sur leurs familles, leurs amis, et les dévorent, les contaminent également, ces derniers se relevant avec une soif de sang illimitée. Toute la nuit, certains lutteront pour leur survie jusqu’au matin, jusqu’à l’arrivée de secours... Mais est-ce bien la fin ?...
Si le départ reprend le principe du « found footage », très vite, et par une pirouette plutôt bien trouvée, on cède la place à un vrai film d’horreur. Donc déjà, un intérêt s’en trouve perdu. Mais la suite ne cherche pas à trouver un nouvel angle d’originalité. « [REC 3] Genesis » plonge en plein film d’horreur au goût de déjà-vu : des zombies qui attaquent des quidams, les mordent, les transforment en zombies, et voilà... Certes il y a une approche démoniaque (donc comme le très mauvais « Démons » de Lamberto Bava...) mais si quelques idées fusent ça et là, elles sont fugaces et réellement timides. Paco Plaza se contente de filmer cette histoire devenue classique sans faire preuve d’une réelle touche personnelle, si ce n’est à la rigueur un final qui arrive à susciter une certaine (petite) émotion mais qui en même temps n’est pas inédite (ça rappellera à certains « Le retour des morts-vivants 3 »...). Tout cela forme un ensemble pas désagréable, mélangeant horreur et humour pas vraiment harmonieusement (les gags sont aussi un peu énormes parfois...), mieux que bien d’autres dans le genre, sauf qu’il s’agit du troisième opus de [REC], lequel tire la saga [REC] quand même vers le bas. Reste à espérer que Jaume Balaguero lui trouvera un final d’un autre niveau, pour finir en beauté. Et pour celui qui pour l’instant n’a commis aucun raté dans sa carrière, la barre est haute, très haute.

St. THIELLEMENT



Retour au sommaire