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  Sommaire - Films -  S - Z -  Sécurité rapprochée (Safe House)
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"Sécurité rapprochée (Safe House) " de Daniel Espinosa

 

Scénariste : David Guggenheim
Avec : Denzel Washington, Ryan Reynolds, Brendan Gleeson, Robert Patrick, Vera Farmiga, Sam Shepard, Liam Cunningham.
Distribué par Universal Pictures International France
115 mn
Sortie le 22 Février 2012

Note : 8/10.

Matt Weston (Ryan Reynolds, très bon, ça lui arrive...) est une jeune recrue de la CIA dont le job d’ouverture consiste à surveiller à longueur de journée une planque en plein cœur de Cape Town, servant à interroger d’éventuels prisonniers amenés en cet endroit top-secret pour révéler leurs secrets. Mais depuis des mois qu’il est là, Matt n’a vu personne. Jusqu’à aujourd’hui, où on lui amène Tobin Frost (Denzel Washington, dans un rôle qui rappelle celui de Creasy dans l’excellent « Man on fire » de Tony Scott), un agent double recherché par tous les services secrets du monde. Car à force d’avoir trahi, puis re-trahi, Frost est détenteur de bien des secrets qu’il monnaye et surtout, personne ne l’arnaque : c’est un spécialiste de la manipulation. Et quand la planque est attaquée, Weston ne va pas avoir le choix, il va devoir s’associer avec lui pour sauver sa peau. Pour les deux fugitifs, c’est une fuite sans espoir de retour, où on tire à vue pour tuer.
Ça parle d’espions, mais ça n’est pas un film d’espionnage. « Sécurité rapprochée » est un pur film d’action, aux séquences qui s’enchainent quasiment non-stop, et ce au détriment de la crédibilité d’un scénario qui ne s’embarrasse guère de concisions quant aux détails de cette histoire. Mis en boite par Daniel Espinosa qu’on ne connait que par son précédent film, « Easy money », qui était déjà une belle mécanique bien huilée question action (ce qui n’était pas évident pour un film suédois... Ah oui, Espinosa est suédois au passage, si, si !), on suit donc le parcours complètement chaotique et frappadingue d’un bleu de la CIA et d’un ancien as du métier qui a retourné sa veste plusieurs fois. Le petit plus, c’est qu’on nous dit que c’est par appât du gain alors qu’en fait, Frost est bien moins vénal qu’il n’y parait. A partir de là, à partir du moment où une bande de tueurs locaux (en Afrique du Sud, dans les ghettos, ça se recrute facilement...) fait irruption pour enlever Frost, ça ne s’arrêtera qu’à la mort d’un des protagonistes, bon ou méchant. C’est simple, ça commence à flinguer, ça se poursuit en bagnole en faisant le maximum de casse possible, ça s’arrête le temps de reprendre un peu son souffle avec quelques dialogues mais sans aller jusqu’au bout, puisqu’en plein milieu, l’action reprend le dessus sans crier gare. Cela pourrait être lassant, il n’en est rien. Espinosa donne son style (un peu trop Tony Scott d’ailleurs, avec cette manie actuelle de bouger la caméra même quand elle fixe quelqu’un... A croire qu’on vit sur la planète Parkinson parfois !) et son rythme à son film, y adjoignant la violence adéquate (encore une fois, ici, on tue même quand on est à terre, femme comprise, pas de détails ni de quartier !) menée par un Denzel Washington très à l’aise dans l’art de manier le flingue (avec cette petite manie de faire sauter la douille et de la récupérer avant qu’elle ne tombe !!!), ce qui est toujours étonnant de la part d’un acteur pourtant très religieux. Quant aux tenants et aux aboutissants, on les devine depuis quasiment le début, et force est d’admettre qu’au bout du compte, au vu d’un spectacle certes décérébré mais complètement jouissif quant au plaisir qu’il procure, ce n’est pas ça qui nuira à ce « non stop action movie ».

St. THIELLEMENT



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