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"Source code (Id.) " de Duncan Jones

 

Scén. : Ben Ripley
Avec : Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright, Cas Anwar.
Distribué par SND
93 mn
Sortie le 20 Avril 2011
8/10

Après avoir surpris son monde avec l’intéressant et imparfait « Moon », le britannique Duncan Jones (fiston de David Bowie, pour celles et ceux qui l’ignorent et qui adorent les potins « people »...) revient avec un second film plus ambitieux. Du moins sur le papier. Une histoire mélangeant plutôt habilement la science-fiction et l’action, le tout à la sauce thriller-à-suspense. Alors, même si le résultat n’est pas à la hauteur de ce dont on pouvait en espérer, il n’en reste pas moins efficace, honnête dans sa conception, avec en fond une vraie volonté de faire du neuf avec du vieux qui se ressent plus d’une fois.
Le capitaine Colter Stevens (Jake Gyllenhaal, bien plus à l’aise ici que dans les déserts de l’Orient...) se réveille en sursaut dans un train. Face à lui, une charmante jeune femme qui le regarde avec amour mais dont qu’il ne reconnait absolument pas. Et puis, en allant aux toilettes, il découvre un reflet qui n’est pas le sien... En retournant à sa place, une bombe explose dans le train, le détruisant quasi entièrement et renvoyant alors Colter dans un caisson. Là, il se retrouve en liaison vidéo avec des militaires qui lui expliquent peu à peu qu’il est l’objet d’une expérience lui permettant d’intégrer le corps d’un autre plusieurs fois afin de découvrir par exemple où est cachée une bombe et qui l’a posée. Colter va donc voyager ainsi plusieurs fois dans le temps, mais en parallèle à son enquête, il va peu à peu tombe réellement amoureux de celle qui le voit sous les traits d’un autre. Pour lui, sa mission sera double : empêcher la bombe d’exploser et surtout, sauver sa « fiancée »...
Une variante sur les voyages dans le temps, vue par le biais d’un suspense terroriste où un homme à la faculté de pouvoir revenir si souvent dans le temps qu’il peut finir par découvrir la vérité et empêcher le pire d’arriver. On pense bien sûr à « Un jour sans fin » mélangé à un « Speed » nouvelle formule ! En parallèle à ça, ce qui ne devait pas arriver et qui arrive, une romance en pleine enquête, donnant ainsi un autre point de vue à l’histoire. Si l’élément science-fiction finit très vite par montrer ses limites (Colter meurt, revient au présent, ressuscite et repart, et ce plusieurs fois, et c’est tout...), l’intrigue tisse progressivement une love-story improbable qui finit par prendre le dessus sur le reste, tant son originalité et son final ne peuvent être prévisibles (en détails, hein, parce que dans l’absolu...). Et curieusement, on se laisse prendre au jeu, et ce qui devait être un grand film catastrophe nouvelle version, un « Unstoppable » pris dans l’élément spatio-temporel, devient au final une très bonne série B aux enjeux de base différents, puisque glissant progressivement vers une histoire d’amour à priori impossible. Incident de parcours ? Peu probable, car le final de « Source code » donne alors une dimension plus émouvante qui va plus dans le sens de la romance que dans celui de l’action pure. Quant aux éléments liés au voyage dans le temps, comme d’habitude, il ne faut pas chercher de logique, elle n’a jamais eu sa place dans ce genre d’histoire. Alors oui, Duncan Jones n’a pas signé le grand film tant attendu, mais il signe avec « Source code » un second long-métrage qui, comme « Moon », surprend là où on s’y attend le moins. Et ec malgré des défauts qui empêchent l’œuvre d’atteindre une dimension plus conséquente et ambitieuse que celle d’une série B très digne de ce nom.

St. THIELLEMENT



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