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  Sommaire - DVD -  G - L -  Les messagers 2 : les origines du mal (Messengers 2 : The Scarecrow) - Edition zone 2 - Inédit
"Les messagers 2 : les origines du mal (Messengers 2 : The Scarecrow) - Edition zone 2 - Inédit "
de Martin Barnewitz
 

Avec Norman Readus, Heather Stephens, Claire Holt, Darcy Fowers.
Metropolitan Vidéo

Tout comme la Dark Castle de Joel Silver, Ghost House de Sam Raimi est une société de production vouée à l’épouvante, pour le meilleur (« 30 jours de nuit ») et le pire (les « Grudge » par exemple). Dans le lot, beaucoup de scénarios signés de cinéastes venus d’Asie avec une carte de visite conséquente et qui se voient proposer d’apposer leur « touche » à des produits yankees. « Les messagers » était signé des frères Pang, pas les meilleurs qui soient dans le genre puisqu’on leur devait « The eye », « Bangkok dangerous » (pas terrible, et affreusement mal remaké avec Nicolas Cage...), « Ab-normal beauty » (seulement signé d’Oxyde Pang, plutôt pas mal...) et « Re-cycle » (peut-être leur premier bon film en commun...). On ne s’attendait pas à grand-chose avec « Les messagers », et ce qu’on obtint, mais le film marcha plutôt bien et logiquement, une séquelle « direct to vidéo » est mise en chantier, sous-titrée « The scarecrow » (« L’épouvantail »), et « Les origines du mal » (!!!) en vf. Là encore, l’impatience n’était pas de mise... Sauf que cette séquelle se révèle mieux que l’original, pure série B d’épouvante très correcte, soignée et nantie d’un bien beau monstre.
John Rollins (Norman Reedus, connu pour avoir été un des « Boondock Saints », polar très surestimé pour le premier, qui donna une exécrable séquelle...) est un fermier qui a du mal à faire vivre sa famille sur son exploitation. Sa maison est entourée de champs de maïs, mais la sécheresse et les dizaines de corbeaux qui lui volent son grain lui promettent une récolte désastreuse. Un jour, dans sa vieille grange, John découvre un compartiment secret renfermant un hideux épouvantail. Son jeune fils Michael le persuade de s’en débarrasser. Pourtant, John hésite avant de hisser sur sa croix l’épouvantail en plein cœur de ses champs. Le lendemain, tous les corbeaux sont morts ; le surlendemain, l’eau revient par la pompe. Pour John, la chance a enfin tourné. Mais d’étranges évènements commencent à se produire, des gens meurent et John devient plus agressif même vis-à-vis des siens. Et ce sont les morts qui vont lui révéler l’abominable vérité, sans pour autant empêcher le pire à venir.
Signée d’un illustre inconnu venu du Danemark qui avait cependant déjà touché au genre via quelques courts et son précédent long, « Room 205 » (une histoire de fantôme dans un pensionnat), « Les messagers 2 : les origines du mal » ne cherchent pas à suivre les traces de son pas très fameux ainé. Ici, le cadre est rural, ce sont de vieilles croyances qui remontent à la surface, et les fameux corbeaux messagers sont vite éliminés. Mais Martin Barnewitz soigne son ambiance, le cadre de son histoire et ses personnages. Ce pauvre fermier qui a repris goût à la vie avec sa femme et ses deux enfants avait tout pour être heureux. Mais la malchance s’acharne sur lui et c’est un vieil épouvantail, hideux au possible, qui va lui redonner du moral. Sauf qu’il y a un prix à payer, prix que d’autres n’ont pas supporté, les damnant pour l’éternité. C’est tout cet aspect fantastique, folklorique dans son gothique « campagnard » rappelant l’ambiance d’autres films tels que le « Pumpkinhead » de Stan Winston où même les « Jeepers creepers » de Victor Salva qui donne son ton original et différent au film. Maintenant, outre quelques séquences étranges, le point culminant arrive avec la résurrection de l’épouvantail, qu’on attendait depuis quasiment sa première apparition, et qui ne déçoit pas : il est un des plus beaux monstres vus depuis longtemps et dans un tel produit, sa réussite n’en est que meilleure ! Et donc, même si on connait aisément la fin, même si on n’échappe pas à quelques clichés, on ne peut qu’admettre que ces « Messagers 2 : les origines du mal » est légitimement préférable au film des frères Pang, déjà par son approche simplement plus fantastique, et bien plus soigné visuellement. En bonus, on trouvera un commentaire audio non sous-titré, pour celles et ceux que ça tente, et des bandes-annonces. Le film est aussi édité en Blu-ray (mais en doublon avec « Les messagers », ben oui...), mettant certainement plus en valeur les qualités photographiques du film, bénéficiant peut-être de bonus plus conséquents. Mais en lui-même, « Les messagers 2 : les origines du mal » mérite juste de sortir du lot de ces dizaines d’inédits qui abreuvent les rayons vidéo, et même si ce n’est pas le meilleur du genre, c’est surtout ça qui compte.

Note film : 6/10
DVD : copie excellente, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 5/10 : commentaire audio (vo) - bande-annonce.

St. THIELLEMENT



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