– On n’a qu’à prendre un taxi ! ou passer la commande par téléphone !
– Je te rappelle qu’on est encore à la préhistoire !

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ? Mais ces sacrés hommes préhistoriques évidemment.
Après avoir découvert le feu et autres avantages comme la chasse et la pêche surviennent l’agriculture, la domestication et l’élevage, puis les poteries et les premières habitations.
Les améliorations sont présentées le plus souvent par les innovateurs d’où des réactions parfois empreintes de jalousie :
– J’ai l’impression que sa tête ne passe plus la porte.
– Mais non, il a un Q.I. à deux chiffres comme nous tous !
S’il n’est pas dépourvu d’humour ce manhwa (1) ne néglige pas les conséquences à long terme des découvertes. Ainsi les applications pratiques du feu consistent à cuire la nourriture et à repousser les prédateurs. Mais il permet aussi d’explorer les régions froides. De plus il génère un aspect social. Le regroupement autour du feu de camp permet de communiquer et ainsi de développer le langage
On apprend également que la morphologie des hommes n’est pas si négligeable que cela. En effet les voûtes plantaires absorbent les chocs pour protéger le cerveau humain pendant la marche.
Indirectement cela permet donc de développer des armes de plus en plus efficaces et l’auteur n’oublie pas le point de vue des animaux devant les progrès technologiques de l’humanité ("on est mal").

(1) accessoirement il nous enseigne que la technique d’éducation japonaise "1000 ans de souffrance" pratiquée par Kakashi Sensei est également présente en Corée

Damien Dhondt

Scénario, Dessin & Couleurs : Yang Chang Kyu _ Aller à l’école tome 1 : Chez les hommes préhistoriques _ Traduction : Kette Amoruso, Adaptation graphique : Norbert Seebacher _ Edition : L’Erudit _ août 2006 _ Inédit, moyen format, 176 pages couleurs _ 16 euros