SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
  Sommaire - Films -  S - Z -  Very Bad Cops (The Other Guys)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"Very Bad Cops (The Other Guys) " de Adam McKay

 

Scénario : Adam McKay & Chris Henchy
Avec : Mark Wahlberg, Will Ferrel, Eva Mendes, Michael Keaton, Samuel L. Jackson, Dwayne Johnson
Distribué par Sony Pictures Releasing France.
107 mn
Sortie le 27 Octobre 2010

Note : 9/10

Sous ce titre qui n’existerait pas si « Very Bad Trip » n’avait pas été créé (tout ça pour dire au passage que les distributeurs français qui rebaptisent un titre anglais par un autre titre anglais qui se décline à toutes les sauces si à la clef il y eut un monumental succès, font preuve d’un manque flagrant d’imagination... Bon en même temps, quand on voit certaines traductions, vaut peut-être mieux rester dans la langue de Shakespeare...), on peut légitimement penser découvrir une grosse comédie lourdingue à la « Top cops » (tiens, un autre titre français débile, en osmose avec le film par contre !) où Bruce Willis tentait vaille que vaille de retrouver sa gloire d’antan. Donc, à priori, c’est à fuir. Ce qui serait une regrettable et énorme erreur car si comédie il y a, elle est réellement drôle, signée par des « bons » dans le genre à savoir Adam McKay et Will Ferrel, duo né avec le show comique TV « Saturday night live », et qui au cinéma, a donné trois comédies, « Ron Burgundy présentateur vedette », « Ricky Bobby roi du circuit » (là où Will Ferrel a deux gosses : Walker & Texas Ranger !) et surtout la seule sortie en salles chez nous, « Frangins malgré eux » où Ferrel était le demi-frère de John C. Reilly, deux adultes restés enfants et empoisonnant la vie des parents. Ici, il est flic, le pire de tous, celui dont personne ne veut et il fait équipe avec un loser qui se voudrait superflic interprété par Mark Wahlberg. Et donc, en plus de l’humour, ce pur « buddy-movie » (petit rappel : duo d’ennemis devenant meilleurs amis du monde et n’ayant peur de rien, style Riggs et Murtaugh dans « L’arme fatale » , ou encore « Le dernier samaritain », « Double détente », etc...) ne lésinera pas sur les moyens pour transformer ce « Very bad cops » en comédie explosive comme on n’en avait pas vue depuis... Depuis longtemps !
A New-York, il n’y a que deux champions dans la police, des bulldozers que rien n’arrête, ceux dont tout flic voudrait être dans leur ombre. Ensuite, il y a les flics et les autres, ceux qui ont l’importance d’une tasse à café vide, comme Gamble et Hoitz. L’un a foutu sa carrière en l’air en tirant sur une star du foot par mégarde, l’autre est un ex-comptable scribouillard dont l’unique ambition est de rester sagement derrière son bureau. Pourtant, quand les deux ténors badgés passent l’arme à gauche, Hoitz y voit l’opportunité de prendre leur place en brillant dans une affaire d’éclat. Gamble lui ne pense qu’à solutionner une sombre histoire de magouille financière immobilière. Mais en conjuguant leurs personnalités et leurs réflexions, les deux flics vont se retrouver au cœur d’une énorme affaire cyber-criminelle qui va enfin pouvoir leur ouvrir les portes de la gloire. Enfin, s’ils savent saisir leur chance et ça, ce n’est pas encore gagner...
Oubliez les comédies policières à la « Police academy » ou plus récemment, à la « Top cops » (le truc tout pourri avec Bruce Willis...), prenez simplement l’humour décalé, absurde et hilarant de « Frangins malgré eux », combinez ça à une intrigue qui sérieusement aurait pu être un nouvel « Arme fatale » et vous aurez « Very bad cops ». En soi, ce n’est pas une parodie pure et dure du film policier, mais plus une comédie sur ce (ceux) qui entoure(nt) ces flics. Comment ils sont vus par leurs collègues, leur hiérarchie, quelle est leur vie privée, que font-ils une fois sortis de leurs « affaires », etc... C’est là-dessus que repose essentiellement le film, la majorité des gags, excepté un prologue lui complètement emprunté à la démesure des productions Joel Silver. Autrement, tout y passe, les relations avec les collègues, l’autre activité parallèle de leur supérieur pour arrondir ses fins de mois, et une personnalité extérieure pour Gamble (Will Ferrel, monumental !) à hurler de rire, dont le summum est constitué par sa femme, que joue Eva Mendes, et dont même Hoitz (Mark Wahlberg, étonnant !) à du mal à se remettre ! Tout cela constitue le meilleur du film, largement prédominant par rapport à l’élément purement policier dont on se fout un peu. L’alchimie entre les deux comparses fonctionne à merveille, Adam McKay gère aussi bien l’humour que l’action pure, et tout ça fait qu’au bout du compte, la comédie fonctionne à merveille et de cette qualité dans le genre, elle constitue sans nul doute une des meilleures qui soit. Oh, dernier point : un tel film ne se termine pas dès les premières lettres du générique final, donc patientez jusqu’au bout pour voir l’ultime « private joke » servie en cadeau aux amoureux des génériques de fin, vous ne le regretterez pas !

St. THIELLEMENT



Retour au sommaire