– Les brebis ont besoin de craindre l’obscurité pour mieux se tourner vers le père salvateur.

Bertrand d’Eyglières de Montrey escompte bien faire bâtir une abbaye dont sa soeur Blanche doit devenir la future abbesse.
Mais lorsque le maître bâtisseur se présente il a la surprise de découvrir Margot Saint-Benoît. La jeune femme formée par son père présente toutes les qualités pour remplir sa tâche.
Cependant les ouvriers ne sont guère disposés à obéir à une femme. De plus son amitié pour une jeune femme rousse ( et donc susceptible d’être un enfant du démon) attire la méfiance. Il convient donc pour Margot de rester discrète en ce qui concerne ses songes remplis de visions de meurtres, d’autant qu’elles correspondent à de spectaculaires assassinats.
Le pouvoir religieux local est incarné par un évêque ambitieux, avide de pouvoir et d’argent, rêvant de devenir le primat des Gaules et prêt à voir dans les crimes la main du Diable.
On constate le paradoxe entre le maintien de l’obscurantisme moyenâgeux et la modernité naissante (le remplacement de l’architecture romane par le style gothique.

Damien Dhondt

Scénario : Michel Le Galli, Dessin & Couleurs : Marie Jaffredo _ Le Sang des bâtisseurs livre I _ : , Edition : Vents d’Ouest, collection : Fantastique _ juin 2010 _ Inédit, grand format, 56 pages couleurs _ 13 euros