– Nous sommes en l’an 99. Notre planète est la Terre. Notre Etat se nomme Regency. Le Central gouverne. Loués soient les membres bienfaiteurs du Central. Le Fondateur Dow est notre guide et notre protecteur.

Depuis quinze ans Luc vit à Regency. Il y est né et y mourra car il n’existe rien d’autre en dehors de Regency.
La pluie tombe toutes les nuits du ciel où veillent les faucons ange gardiens.
Lorsque Luc rejoint un groupe d’adolescents il apprend qu’il se produit depuis peu une chose curieuse : des paroles énigmatiques écrites sur les murs semblent avoir un sens. Pourquoi ne pas essayer de les comprendre ? Et c’est le début d’un périple riche en révélations.
Ce monde clos semble être lié à notre univers. Mais les protagonistes l’ignorent. Le lecteur se trouve alors dans une position privilégiée.
Lorsqu’est évoqué un appareil étrange où des personnages parlent, mais ne répondent pas aux questions le lecteur du XXI° siècle comprend "télévision".
De même quand un adolescent se retrouve avec plusieurs doubles le lecteur de science-fiction comprend "clones".
Or il existe bien d’autres éléments incongrus comme les "Scarrels" : ces créatures étranges ne sont comprises ni du lecteur ni des protagonistes. Elles existent tout simplement.
Cette fable sociale futuriste est décrite du point de vue de Luc, un adolescent extrêmement naïf surtout en ce qui concerne les rapports humains. L’ampleur de la réalité de la société dans laquelle il vit lui échappe totalement. Paradoxalement ceci apporte un point de vue réaliste à ce roman.

Damien Dhondt

Marcus Malte _ Scarrels _ Edition Syros _ avril 2010 _ Réédition, poche, 512 pages _ 8,50 euros