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  Sommaire - Films -  G - L -  Iron Man 2
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"Iron Man 2 " de Jon Favreau

 

Scén. : Justin Theroux
Avec : Robert Downey Jr, Mickey Rourke, Gwyneth Paltrow, Scarlett Johansson, Sam Rockwell.
Distribué par Paramount Pictures France
128 mn
Sortie le 28 Avril 2010
3/10

A quelques jours, voir quelques heures près sortait il y a deux ans « Iron Man », l’adaptation du comics Marvel qu’on attendait au tournant vu que Robert Downey Jr, pas vraiment celui qu’on pensait pour ça, endossait le rôle du milliardaire Tony Stark et que le film était réalisé par le mauvais comique Jon Favreau. Au final, Downey Jr. ne joue pas Tony Stark, il est Tony Stark. Et même si Jon Favreau n’est pas un grand réalisateur de film d’action, sur ce coup-là, ça va, on évitait le pire (mais on se demande encore pourquoi lui alors qu’il y a des ténors tels que Verhoeven, Helgeland, Duguay, Morneau, etc..., du plus grand au moins connu mais ô combien talentueux, surtout en comparaison de Favreau !). Aujourd’hui, après l’énorme succès du premier film, l’homme de fer revient... Et là, c’est la catastrophe, c’est la déroute et ce coup-ci, on ne sauvera que Robert Downey Jr., définitivement Stark, et le méchant de service, Mickey Rourke. A part eux, « Iron Man 2 » ne vaut pas grand-chose...
Tony Stark a donc reconnu qu’il était l’homme en armure or et rouge, celui qui se fait appeler Iron Man. Mais le prix à payer pour être super-héros est cher, la source d’énergie gangrenant peu à peu la santé du milliardaire désabusé, qui ne croit plus en rien. De l’autre côté de l’Atlantique, en Russie, Ivan Vanko assiste au chevet de son père, ex-associé du père de Tony Stark. Vanko va alors créer une armure meurtrière pour anéantir son ennemi, invention que souhaiterait bien s’approprier le concurrent direct de Stark sur son marché professionnel, Justin Hammer. En même temps, Stark est surveillé par le Shield et son leader, Nick Fury, qui a de grands projets pour ce génie de la science doublé d’un super-héros aujourd’hui torturé mais demain parmi les plus puissants que la Terre n’ait jamais porté.
Disons-le tout de suite : après une séquence d’ouverture alléchante où Vanko (Rourke, force brute par excellence) met au point son arme, après une rencontre dantesque sur le circuit de course automobile de Monaco, il ne se passe plus rien pendant près d’une heure. Si, Jon Favreau se croit obligé de faire des blagues, de faire rire (sans succès, ce mec est vraiment mauvais !), le scénario dérape dans l’exposition d’u Tony Stark perdu, faisant n’importe quoi au point de faire basculer « Iron Man 2 » dans une sorte de « Hancock » ; sauf que ce dernier était volontairement comique, « Iron Man 2 » ne devrait pas l’être. Et voir Iron Man se pinter et danser en jouant au ball-trap, enfonce le clou du pathétisme. Heureusement, Robert Downey Jr. n’oublie pas son personnage et rattrape le naufrage juste à temps. Mais quand arrive le combat final, on aura supporté un nombre trop important de pitreries, de bavardages à la limite du supportable, de trahisons ahurissantes (Scarlett Johansson, allez, dix coups de tatanes en apesanteur et hop, emballée la Veuve Noire !) avec en pompon Iron Man soûl vautré dans un beignet géant. A ce point là, on en cherche plus à sauver l’entreprise du naufrage, ce que confirme un Jon Favreau définitivement pas à sa place ici, des deux côtés de la caméra en plus. Alors, oui, Iron man est toujours aussi impressionnant, il reste trois quatre scènes à sauver, mais dans l’ensemble, « Iron Man 2 » est l’énorme déception qu’on n’attendait pas. Le film qui fâche, qui énerve tant il ne respecte plus ni le matériau d’origine, ni son adaptation. Le pire étant son final : autant le premier se terminait par une révélation, un coup de théâtre avec en plus un bonus après le générique (l’apparition de Nick Fury), autant ici, elle se termine sur rien, banalement, à l’image de cette séquelle limite honteuse.

St. THIELLEMENT



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