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  Sommaire - DVD -  S à Z -  The Mentalist (Id.) - Edition Blu-ray (France)
" The Mentalist (Id.) - Edition Blu-ray (France) "
de Bruce Heller
 

Avec Simon Baker, Robin Tunney, Tim Kang, Amanda Righetti, Dwain Yedman
Warner Home Vidéo

Une des séries actuelles qui cartonne le plus. Ce qui ne signifie pas qu’elle soit excellente. Loin de là même. Mais (re)découvrir cette première saison permet de voir ce que « Mentalist » aurait pu être. Car le premier épisode s’avère être le meilleur de tous, malgré des faiblesses d’écriture qu’on retrouvera tout au long des vingt-trois suivants, et comme souvent, le succès étant au rendez-vous, le dernier ferme la boucle avec bien plus d’intérêt que ceux qui le précèdent. Au final, « Mentalist » se laisse voir par certaines qualités mais dans l’ensemble, c’est tout de même une série tranquille pour toute la famille...
Patrick Jane (Simon Baker, connu des fans d’horreur pour avoir été la « star » de « Land of the dead » de George A. Romero, le film que personne ne cite dans les programmes TV !) est ce qui s’appelle un « mentaliste », quelqu’un qui observe les autres avec une telle minutie qu’il en arrive à quasiment tout savoir sur eux. Son premier métier était dans le spectacle avec un numéro de médium qui n’en était pas vraiment un. Aidant parfois la police par ses dons peu communs, il est sur la piste d’un serial-killer, Red John, qu’il décrit lors d’une émission en des termes peu élogieux. Le tueur massacrera sa femme et sa petite fille. Depuis, Patrick à abandonné le spectacle, il travaille à temps complet avec la police, plus spécialement une unité du CIB (Californian Bureau of Investigation, jusqu’ici une unité policière qu’on ne connaissait pas) tout en cherchant parallèlement à trouver Red John...
Et dans le premier épisode, Jane est certes décontracté mais aussi assez souvent perdu dans ses pensées, triste parfois, limite insomniaque, et vivant chez lui mais dans un décor spartiate à la « Profit », cette géniale série d’une saison où le héros machiavélique dormait dans un carton. Ses co-équipiers sont cools, aux personnalités assez variées, menés par une jeune inspectrice (la frêle Robin Tunney, poursuivie par Satan dans « La fin des temps », sorcière dans « The craft », avocate dans « Prison break »), ils connaissent son passé, certains croient au surnaturel et à Dieu (la conversation entre la belle Van Pelt et Jane lors de leur débuts ensemble). Jane, lui, est donc devenu un flic spécial, sans arme, intuitif, observateur, au look décontracté, qui dénoue toute intrigue en deux temps trois mouvements... Comme le spectateur. Car là où le bât blesse, c’est bien sur le point des intrigues criminelles : du niveau de celles que menait « Mme Columbo » ! Pourtant, on sent que c’est plus vers « Columbo » que louche « Mentalist » avec l’absence d’armes et un héros qui conduit même une bagnole bien de chez nous, une vieille DS ! Alors voilà, après un premier épisode assez noir et intéressant avec le background de Jane, tous les autres suivront des intrigues banales, voir parfois médiocres, où le talent du mentaliste frise parfois l’exagération. Mais bon, on y voit une Californie différente (plus centrée dans les terres, moins tape à l’œil et balnéaire !), les personnages sont certes un peu ternes mais ils restent sympathiques (l’asiatique pince sans rire, le grand nigaud amoureux de la belle dernière recrue, et on le comprend !...) et Simon Baker, parfois agaçant, arrive finalement à emporter l’adhésion. Mais tout cela demeure donc bien sage, bon enfant, laissant alors de côté la part sombre du héros sauf à quelques rares occasions (un médium lui disant que sa fille n’a pas souffert, le lien étrange qui le lie à Red John et qui surgit là où on ne s’y attend pas). Et en même temps, quand revient justement ce personnage de Red John, on est face à un épisode d’un niveau plus élevé que les autres, tout en restant tout de même moyen. Succès oblige, tout le monde peut regarder « Mentalist », ceci explique cela. Pourtant, pour clore la saison 1, on revient à quelque chose de plus noir, et donc de bien plus riche que certains épisodes carrément niais. On sent donc le tiraillement de ses créateurs, reste à savoir quelle sera la direction de la saison 2, à savoir la même que la grande majorité des histoires de la saison précédente où une reprise avec quelques épisodes plus sombres, où Patrick Jane y gagnerait en crédibilité. En l’état, « Mentalist » est certes populaire mais pour un très large public. On n’est pas dans la noirceur d’un « New-York unité spéciale » où justement, ce qu’on y voit s’avère plus réaliste que les intrigues minimalistes de « Mentalist ». Techniquement, le Blu-ray est bien entendu nickel, parfait, série TV oblige, donc sans surprise quant à la qualité du produit. Et en bonus, on s’intéressera aux propos des uns et des autres pour expliquer le succès de la série, et à un bêtisier pour une fois marrant. Le reste n’étant pas renversant, à l’instar d’une série bien tranquille...

Série : 4/10
Blu-ray : copie excellente, format d’origine 1.78, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus (vostf) : 5/10 : interviews des auteurs et acteurs ; documentaire : mentaliste vs medium ; scènes coupées, bêtisier.

St. THIELLEMENT



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