Avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Michael Douglas, Breckin Meyer.
Metropolitan Vidéo

Une comédie romantique fantastique : un cocktail qui peut légitimement faire peur, surtout quand elle est signée d’un spécialiste de comédies “proprettes” telles que “Freaky Friday”, “Just like heaven” (“Et si c’était vrai” en vf, d’après un roman de l’autre mauvais, Marc Levy) mais qui a au moins un titre de gloire dans sa filmographie, l’excellent “Les chroniques de Spiderwick”. Ensuite, en star féminine, on a Jennifer Garner, connue pour “Alias”, qui tente de percer au cinéma, qui joua Elektra en l’aseptisant (jamais une fesse ou un téton chez Garner !). Et enfin, en star masculine, on a non pas Michael Douglas (qui a du prendre un malin plaisir à jouer son rôle...) mais Matthew McConaughey. Lequel s’abonne depuis quelques temps aux comédies lourdingues (la pire de toutes : « L’amour de l’or » : une purge comme ça, on savait même pas qu’on pouvait en faire !), aux pubs le mettant en valeur, oubliant qu’il peut être excellent acteur comme on a pu le voir dans “Le règne de feu” (où il a une stature de Doc Savage !), “Lone star”, “Frailty”, “Le droit de tuer ?”, et qu’on redécouvre ici dans un personnage de bellâtre, ne pensant qu’à s’éclater. Et pourtant, malgré de lourds handicaps, “Hanté par ses ex” arrive au final à se hisser un peu au dessus des autres...
Connor Mead est un photographe réputé doublé d’une renommée de fêtard et de conquêtes d’un soir pour jeux sexuels peu commune. Il doit partir dans la grande demeure familiale pour marier son frère. Mais sur place, l’animosité de Connor envers le mariage synonyme d’amour le pousse à être odieux. Parti aux toilettes, Connor voit alors le fantôme de son oncle Wayne, coureur de jupons invétéré et qui fit l’éducation sexuelle de Connor. L’oncle Wayne annonce alors à Connor qu’il va lui montrer le vrai bon chemin à prendre, celui que lui n’a jamais pris, pour trouver le véritable amour, celui qu’on a qu’une fois dans sa vie. Et pour cela, il va lui faire croiser l’ensemble des fantômes de ses ex, même si elles sont toujours vivantes. Mais quand elles ont croisé Connor, elles n’existent aujourd’hui plus. Et pour Connor, il va être temps de prendre en compte ses sentiments pour son amour d’enfance, celle qu’il vient de retrouver et qu’il ne faudrait pas relâcher une nouvelle fois...
Et ce sont tous ces petits morceaux liés à cette partie de la vie de Connor qui font sourire, rendre « tout chose », comme on dit. Autrement, aucune sympathie pour un type aussi beauf que celui-ci, pété de thunes, qui traite toute femme comme une victoire d’un coup. En mentor, Michael Douglas (qui a pris un de ces coups de vieux...) est savoureux, et toutes les séquences entre Connor et Jenny (Jennifer Garner, pour une fois, ça va, très bien même) de leur enfance à aujourd’hui constituent les meilleurs moments de cette comédie romantique fantastique. Niaisement, on se laisse alpaguer, et tout le talent de McConaughay est là pour arriver à nous y faire croire. Ca aide à faire passer quelques pilules jusqu’au final. Tout ceci est fort prévisible mais ça fonctionne plutôt bien, tout en manquant parfois singulièrement de finesse sauf pour les séquences nostalgiques d’enfant et le relationnel entre Connor et Jenny qui semble vraiment fait d’amour. Voilà, une surprise somme toute agréable, pas géniale mais qui sort du lot. Ce n’est pas pour ça que l’on aura des bonus conséquents : de simples bandes-annonces et c’est tout. Mais comme le film est bien plus sympathique que prévu, on n’aura pas tout perdu. Et franchement, quand est-ce que Matthew McConaughay va enfin se réveiller et se mettre à faire un film digne de son talent. Tiens, lui en Doc Savage, ça lui irait comme un gant. Enfin, tout ceci est une autre histoire, comme on dit...

Note film : 5/10

DVD : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus (vostf) : 1/10 : bandes-annonces.
St. THIELLEMENT