– L’unique lieu où je peux la chercher est parmi les loups.

Meiki la jeune marionnettiste et Raido Caym le ronin mutilé se sont découvert le même ennemi. Traqué par les forces du shogunaï (et non shogun notez la différence) ils se dissimulent au sein de la cité cernée par les glaces.
Ce Japon altéré dans la lignée d’Okko et de Bakemono s’avère riche en monstres, qu’il soient humains, animaux comme les gigantesques loups Izunas ou encore hybrides comme le général Nobu Fudo. Ce dernier était un simple humain jusqu’à ce qu’il agglomère à son corps des parties de son ennemi vaincu.
L’auteur transalpin s’inspire de l’imaginaire japonais (mutilations et marionnettes). Mais les modifications par rapport à l’univers connu impliquent principalement un aspect de cette société qui n’est pas encore révélé. Laissé dans l’ombre, aperçu par allusion il contribue efficacement au mystère..
Outre l’excellent niveau graphique on remarquera que la narration procède largement par flash-backs, certains en liaison avec le premier tome. Mais par le bias des légendes, des récits, des interrogatoires sous l’effet de la drogue et des souvenirs imparfaits, des éléments du puzzle sont présentés au lecteur.
Brillant !

Damien dhondt

Scénario & Dessin : Saveiro Tenuta _ La Légende des Nuées Ecarlates tome 2 : La Ville qui parle au ciel _ Edition Humanoïdes Associés _ octobre 2008 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 12,90 euros