Monica Rambeau est une super-héroïne expérimentée connue sous le nom de Captain Marvel. Devant les demandes répétées de sa mère de se trouver un vrai boulot, elle a rejoint la H.A.I.N.E. Depuis, sa mère est morte et croupit en enfer où elle sert de seau à des belettes habillées en pom-pom girls. Voilà ce qui arrive aux mères qui disent à leurs enfants de se trouver un vrai boulot.

Dans le QG volant de la H.A.I.N.E. (Horde d’Agents Irréductibles contre les Néo Extrémistes) le général Dirk Anger est quelque peu dépressif. Après avoir fondé Nextwave, sa brigade d’élite anti-terroriste, il aurait pu s’attendre à ce que ses recrues lui obéissent. Ben, non. Les membres de Nextwave ont en effet découvert que le complexe militaro-industriel Beyond Corporation qui fournissait en armement high-tech la H.A.I.N.E. était également l’organisation terroriste S.I.L.E.N.C.E. dont le but consiste à tester des armes de destructions massives sur le sol américain. Aussi dans Schockwave Rider leur véhicule aérien (volé),les cinq membres de Nextwawe foncent vers leur objectif.
Le leader de Nextwave se nomme Monica Rambeau (ex- Captain Marvel, ex-Photon) qui rappelle régulièrement qu’elle a dirigé les Vengeurs (1).
Tabitha Smith (2) accro au téléphone portable, n’apprécie pas que Monica rappelle tout le temps son expérience avec les Vengeurs. En plus, Monica veut l’empêcher de tabasser les méchants policiers qui n’ont rien d’autre à faire que d’arrêter les gentilles voleuses comme elle.
Sa collègue Elsa Bloodstone se ballade avec son étui à guitare bourré d’armes ( sans doute une fan d’El Mariachi). Appartenant à une lignée de chasseurs de monstres (3) elle n’apprécie pas ces Yankees qui ne conduisent pas du bon coté de la route (elle est anglaise) ni ce (censuré) de robot qui n’arrête pas de mater son décolleté.
Cet androïde nommé Aaron Stark ( alias Machine Man, alias X51) constitue une version cool de Terminator et se présente lui-même comme un être à l’intelligence artificielle unique en son genre (4).
Son Q.I. doit être similaire à celui de Captain. Il s’agit en fait de Captain "quelque chose". Mais le mot suivant a été censuré par l’éditeur et le Captain "quelque chose" est devenu le Captain suite à un tabassage de Captain America visiblement responsable de la décence chez les super héros. En plus il ne se rappelle plus son vrai prénom ( il est de Brooklyn) et doit ses superpouvoirs à des petits Hommes Verts rencontrés un soir de beuverie. Mais depuis quand une rencontre du troisième type implique t’elle de vomir sur des Aliens ?
C’est ainsi que ce pittoresque Nextwave Squad fonce vers son premier objectif : une arme de destruction massive de 50 mètres de haut vêtue d’un slip mauve. En l’occurrence il s’agit de Fin Fang Foom (5), le dragon né de l’union d’un lézard et de déchets nucléaires. Cette créature ressent un besoin irrésistible de s’accoupler depuis 1956, mais est dépourvue de tout appareil génital, ce qui explique sa frustration et par conséquent son agressivité.
Puis survient l’attaque des koalas tueurs suivis entre autres par les robots-samouraïs et les brocolis génétiquement modifiés (6).
Dans cette parodie des équipes de super-héros, Warren Ellis démontre une fois de plus son don pour les allusions ( Godzilla, Robocop, Transformers), son goût pour les explications scientifiques ( "pourquoi les monstres géants mangent-ils les êtres humains ?"), ainsi que sa haine pathologique pour le New-Jersey.

(1) apparue dans Amazing Spider Man Annual 16 (Strange Special Origines n° 223)
(2) ( ex- Bom-Bom d’X-Force)
(3) cf l’album Bloodstone paru chez Artima en 1984
(4) cf. Titans n°32 (mai 1981)
(5) créé en 1961 par deux vénérables ancêtres nommés Stan Lee et JackKirby
(6) et dans la traduction française fans de Claude François !

Damien Dhondt

Scénario : Warren Ellis, Dessin : Stuart Immonen, Encrage : Wade Von Grawbadger, Couleurs : Dave McCaig _ Nextwave tome 1 : Rendez-vous avec la H.A.I.NE _ Episodes originaux Nextwave 1 à 6 _ Lettrage : Aamone, Traduction : Khaled Tadil _ Edition : Panini Comics, collection : 100% Marvel _ avril 2007 _ Inédit, moyen format, 144 pages couleurs _ 12 euros