SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
  Sommaire - DVD -  S à Z -  Taken - Edition Blu-ray (France)
"Taken - Edition Blu-ray (France) "
de Pierre Morel
 

Avec Liam Neeson, Famke Janssen, Leland Orser, Maggie Grace.
FPE Vidéo

Luc Besson, jeune cinéaste français découvert avec « Le Dernier combat », adulé avec « Le Grand bleu » (un mystère pour moi...), champion du box-office avec « Leon », « Nikita », « Le Cinquième élément » ( !!!), est aujourd’hui à la tête d’un empire avec sa société de production Europa et ses studios, etc. On peut ne pas apprécier le bonhomme, il faut admettre que dans le milieu, il est le seul à être passé par la technique avant de financer tout et n’importe quoi. Dans le genre du dernier cas, les « Taxi » se posent là et autres séries B simplement faits pour une jouissance du moment, la réflexion étant mise au placard. En parallèle, Europa produit des films comme « 3 enterrements » et demandez à Tommy Lee Jones ce qu’il pense de ses producteurs, il n’en dira que des louanges. Sérieux, ce n’est pas de la langue de bois. Et prochainement, dans le haut du panier, il y a « Flora Plum », le prochain Jodie Foster. Mais pour faire vivre tout ça, il faut de l’argent, et là, on entre dans le domaine du consommable de suite avec « Le Transporteur » (si il n’y avait pas Jason Statham...), les « Banlieue 13 » (bientôt le « Banlieue 14 » au passage), des comédies comme « Wasabi », etc. Et dans le lot de tout ça, on peut trouver de la bonne came. Avant de signer l’excellent « Incroyable Hulk », Louis Leterrier avait signé « Danny the dog » & « Le Transporteur 2 », par exemple, pas les pires de l’écurie Europa. Pierre Morel a signé « Banlieue 13 » et aussi ce « Taken », série B très violente, aux idées très extrêmes, au rythme soutenu, au résultat qui peut à la surprise générale se révéler pas mal du tout si on n’est pas trop regardant sur les détails (énormes les détails mais bon...). Cracher dessus est facile, mais il y a largement pire chez Europa ; en plus, pour tout amateur de la grande époque des premiers Steven Seagal, il trouvera en « Taken » la pure série B de genre bien troussée comme on n’en fait plus. En fait, « Taken » est simplement une plutôt bonne surprise, ben oui !
Bryan Mills (Liam Neeson, parfait et impressionnant) est un retraité de services spéciaux plus que secrets, ceux qu’on utilise en derniers recours pour obtenir impérativement un résultat. Une carrière bien remplie, une vie privée ratée. Son seul bonheur dans son présent est sa fille Kim, qu’il adore mais qu’il voit selon lui pas assez souvent. Contre son avis mais avec le consentement de sa mère, Kim part avec une amie à Paris. Le soir où elle appelle son père, des hommes enlèvent les deux adolescentes. Immédiatement, Bryan redevient celui qu’il fut. Il sait qu’il n’a que quatre jours pour retrouver Kim, après il sera trop tard : c’est un réseau de prostitution et de traite de filles, et au-delà de ce délai, on ne retrouve jamais les victimes.
C’est du rythme à la « 24 heures » combiné à la violence des « Jason Bourne » et « James Bond » version Daniel Craig. Peu importe la crédibilité, faut que ça fonce, et là, Liam Neeson se donne à 200%. Quand il dit aux ravisseurs qu’ils vont mourir, il est sérieux : pour lui, seule sa fille compte, peu importe les victimes collatérales (la femme d’un ex-collègue des services secrets français va en faire les frais !). mené donc tambour battant par un pierre Morel qui livre ici un travail bien plus réussi que pour son précédent film, « Taken » se permet aussi quelques petites idées finaudes qui font mouche et qui compensent avec le fait que tout le monde comprenne l’anglais, que Neeson possède un équipement électronique qu’il sort d’on ne sait ou, etc. L’idéologie qui nimbe l’ensemble ne fait pas dans la dentelle, mais en même temps, prendre « Taken » au premier degré serait absurde. C’est l’équivalent de « Nico », « Justice sauvage » (le meilleur Seagal, qu’on se le dise !), et compagnie. Mais dans l’ensemble des productions Europa de cet acabit, « Taken » constitue quand même ce qui se fait de mieux. Question Blu-ray, une copie dans l’ensemble excellente, nickel pour les nocturnes parisiens, à laquelle s’adjoint des bonus très commerciaux : tout le monde s’auto-congratule souvent, on y croit... Pourquoi pas en même temps. On a droit à l’avant-première parisienne avec Luc Besson venu présenter son petit dernier. Et dans le lot, on découvre aussi l’envers du décor et là, il y a une séquence bluffante : la poursuite dans la carrière révèle des effets spéciaux excellents tant on y a crû. Comme quoi, même chez nous, on a de bons spécialistes. Et les découvrir dans une série B aussi jouissive que « Taken » n’est pas honteux sur son CV ! Non, vraiment, c’est pas mal du tout dans son genre. Et pour être franc, je ne pensais pas dire ça un jour d’un de ces films « made by Europa »...

Film : 7/10
Blu-ray : copie excellente, image Haute Définition 16x9 2.35 :1 - Bonus : 6/10 : making-of - interviews - l’entrainement de Liam Neeson - l’avant-première à Paris - bande-annonce .

St. THIELLEMENT



Retour au sommaire