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  Sommaire - DVD -  G - L -  Insanitarium (Id.) - Edition zone 2 - Inédit
"Insanitarium (Id.) - Edition zone 2 - Inédit "
de Jeff Buhler

Avec Jesse Metcalfe, Peter Stormare, Kiele Sanchez.
Columbia TriStar Home Vidéo

Contrairement à ce que laisse voir et entendre la jaquette, « Insanitarium » est un vrai film d’horreur, baignant dans le gore sans retenue sur sa dernière partie, conjugué à un climax de folie furieuse, le tout plutôt correctement réalisé en plus, chose assez rare dans ce genre de produit où le moindre péquin croyant tenir le sujet en or et barbouillant son écran de sang et de tripes croit tenir le « Evil dead » de l’année ! Donc, en résumé, ça commence bizarrement mais ça finit bien déjanté ! Après le suicide de leur mère, Jack et sa sœur se sont promis de compter l’un sur l’autre. Mais pour Lily, le choc fut insurmontable : à son tour, elle tenta de se suicider mais Jack la sauva in extrémis. Elle est alors internée à l’hôpital psychiatrique de Middleton que dirige le Dr Gianetti. Sauf que Jack ne peut plus avoir de nouvelles. Il décide alors de provoquer son arrestation en simulant une crise de démence pour se retrouver à Middleton. Une fois enfermé, Jack va alors découvrir que le brave docteur utilise en fait les patients comme des cobayes, en testant une drogue de son invention, l’Orpheum, censé annihiler toutes les pulsions de contestation de l’individu, comme une sorte de lobotomie. Mais la nature ne permet pas grand-chose sans réagir et très vite, l’expérience dégénère, les patients devenant de véritables cannibales fous furieux. Jack décide alors de s’enfuir avec Lily et un autre patient, sauf qu’un incident provoque l’ouverture des cellules : les tueurs fous sont lâchés, et ils ont très, très faim.
Après une mise en place rapide et où on se dit qu’on va assister à une sorte de « Vol au dessus d’un nid de coucous » modeste, « Insanitarium » plonge dans la folie, d’abord modestement (déjà, la rencontre du Dr Gianetti, campé par l’inquiétant Peter Stormare met dans l’ambiance). Et au vu de ses expériences, de ses patients aux yeux blancs cristallins, on se sent moins à l’aise qu’au départ. Et arrive une scène où Gianetti se pique avant de mutiler son assistante en la coupant au scalpel pour terminer par un coït fiévreux. Hé ben... Et quand Jack comprend que Gianetti est un savant fou et qu’il doit extirper Lily de ce cauchemar avant qu’elle ne soit « soignée » à l’Orphéum, là, le film plonge dans une horreur sanglante comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. Effets spéciaux très « old school » (comprenez à la Tom Savini) avec prothèses explosant, têtes coupées, perforations diverses et variées, énucléations, etc. le tout sur un rythme démentiel et une frénésie de folie qui arrive à vous foutre un peu les jetons ! La pire séquence étant celle où Gianetti lobotomise un des fuyards, lentement, tranquillement, avec une très longue aiguille. Proche d’un « 28 jours plus tard » avec les effets dévastateurs du sérum qui transforme donc les vivants en cannibales fous furieux (autre séquence choc : l’assistante attachée sur un brancard et dévorée vivante en partie par la médecin-chef : beurk !), « Insanitarium » gagne aisément ses galons de petit inédit qui mérite de sortir du lot, surtout que le scénariste-réalisateur Jeff Buhler démontre de bonnes aptitudes dans le genre. La surprise est donc au rendez-vous, et comme souvent chez cet éditeur, il y a en plus des bonus qui méritent le coup d’œil. On écoutera distraitement l’entretien entre Buhler et son acteur principal (Jesse Metcalfe, le jardinier de « Desperate housewives » : quand on ne connait pas la série, ça fait une belle jambe !), les trois scènes inédites montrent que le « fantôme » de la maman de Jeff était bien un personnage plus présent que dans la version définitive du film, faisant donc douter de la santé mentale de Jeff, et enfin, les essais des acteurs sont assez comiques : simuler la folie en hurlant à tue-tête n’est pas chose simple. Au final, vous l’aurez compris, « Insanitarium » est un inédit d’un très bon niveau à découvrir. Et comme ça ne court pas les rues, quelque part, ne le ratez pas.

Note film : 6/10
DVD : copie excellente, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 5/10 : 3 scènes coupées - entretien entre Jeff Buhler et Jesse Metcalfe - essais et entretiens avec les acteurs - bandes-annonces.

St. THIELLEMENT



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