– Nous devons au plus vite contrôler puis exploiter le pouvoir de cette pierre. C’est le seul moyen qui nous permettra de survivre à la fin imminente de ce monde.

Cela devait arriver. Dans ce monde futuriste où plus aucune machine ne fonctionne, l’existence des pierres magiques, seul moyen concret d’affecter la réalité, allait attirer la convoitise. Mais outre les individus très intéressés pour des buts égoïstes il était inévitable qu’une organisation se forme dans le but de récupérer et utiliser les pierres magiques (fera t’elle mieux que l’armée du Ruban Rouge ?).
Bien entendu à l’intérieur même de l’organisation Sehar certains allaient intriguer pour monter dans la hiérarchie ou oeuvrer pour des buts n’ayant rien d’altruiste.
Quant aux moyens d’action comme on ignore les effets des pierres magiques, il est évident qu’il faut trouver des cobayes (nous disions donc aucun altruiste).
Wataru Murayama poursuit sa description du monde post-apocalyptique. L’auteur de Desert Coral (édition Kami) possède plusieurs facettes :
– distrayant avec ses gags classiques dans un shonen manga
– incohérent. Le premier tome nous a appris que depuis vingt ans l’homme est le seul animal vivant sur cette Terre. En ce cas l’absence d’insectes pour la pollinisation implique que les végétaux n’ont pu se reproduire. Sans évoquer le rôle des insectes l’auteur nous apprend à présent que le monde végétal a également disparu. Dès lors on peut se poser une question : que mangent les êtres humains depuis vingt ans ?
– maîtrisant les mystères : que ce soit les secrets ou la complexité des motivations des personnages.
En résumé : un auteur plus subtil qu’il n’y parait à première vue.

Damien Dhondt

Auteur : Wataru Murayama _ Junkyard Magnetic tome 2 _ Traduction : Thomas Guillemin, Adaptation & lettrage : Darwin Prod, Conception graphique : Romain Quenisset _ Editeur : Kami (décembre 2007) _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages noir & blanc _ 6,95 euros