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  Sommaire - DVD -  M - R -  Robocop director’s cut - Edition Blu-ray (France)
"Robocop director’s cut - Edition Blu-ray (France) "
de Paul Verhoeven
 

Avec Peter Weller, Nancy Allen, Kurtwood Smith, Ronny Cox, Ray Wise.
FPE Vidéo

A l’heure où l’on sait que le Blu-ray sera définitivement le format adopté par tous pour la haute définition, on regrette que la politique de certains éditeurs soit, comme à l’époque des débuts du DVD, les sorties de catalogue dans des éditions minimalistes, tant en contenu qu’en qualité technique. Prenons le cas du Blu-ray de « Robocop », chef-d’œuvre du genre : c’est simple, en comparaison de celle de notre DVD dernière version sortie en France (la version director’s cut qui, au passage, est celle du Blu-ray, encore heureux !), la copie est très belle. Mais elle est quasiment identique, selon certaines sources, à celle de la dernière édition du film sortie en zone 1 dans un superbe boîtier métallique. Pour du Blu-ray, on attendait mieux. Ici, on remarquera la définition plus précise, surtout ça, mais des contrastes moyens et des couleurs relativement ternes. Le bleu acier de la cuirasse de Robocop n’est pas vraiment rendu dans ce qui constitue quand même le nec plus ultra de la vidéo. Mais bon, Verhoeven arrive à nous corrompre avec ce qui constitue, quand on n’a pas vu le zone 1 cité plus haut, la meilleure copie de son premier vrai chef-d’œuvre 100% américain, « La chair et le sang » étant plus mélangé européen.
« Robocop », c’est un futur limite post-apocalyptique où les multinationales se battent pour l’achat de la sécurité et de la police, où un flic est donné en pâture aux pires pourritures pour être ressuscité sous forme d’un androïde indestructible, instrument dernier cri de la police. Censé ne plus avoir de mémoire, il la retrouve progressivement, redevenant de ce fait plus humain que ne le voulaient ses « créateurs » tout en restant mi-homme mi-robot mais sous sa véritable identité.
Dans « Robocop », on retrouve tout Verhoeven : ses obsessions vis-à-vis de la violence, de la religion (Robocop-Murphy, c’est le chemin de croix de Jésus tout simplement, on vous le rappelle), servis par une mise en scène et une réalisation ici encore libres (liberté qu’il possèdera encore à la rigueur dans « Basic instinct », complètement dans « Showgirls » et « Starship troopers », ses deux plus gros flops commerciaux aux States, pays d’ignares qui ne savent pas reconnaître les chefs-d’œuvre, raisons entre autres de son retour en Hollande, liberté qu’il ne retrouvera que très peu sur « Hollow man », chroniqué en Blu-ray aussi tiens, cherchez bien !) et donc impressionnantes par leur puissance. Un tel bijou se devait d’avoir l’écrin qu’il mérite, on ne peut qu’être assez déçu au vu de ce Blu-ray très standard, encore une fois proposant la meilleure copie du film existant en France, mais certainement pas la meilleure copie d’un Blu-ray. D’accord le film a vingt ans mais ce n’est pas une raison. D’autres d’âge voisin s’en sortent bien mieux ; d’autres du même éditeur bénéficient de copies splendides. Pourquoi la réunion de ces deux paramètres n’est-elle pas possible ? Enfin, question bonus, c’est la misère totale. Franchement, « Robocop » méritait largement plus et mieux. Ce qui risque d’arriver un de ces quatre matins, enfin, on l’espère...

Film : 10/10
Blu-ray : copie bonne, image Haute Définition 16x9 1.85:1 - Bonus : 1/10 : bande-annonce.

St. THIELLEMENT



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