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  Sommaire - DVD -  S à Z -  The Football Factory- Edition zone 2 - Inédit
"The Football Factory- Edition zone 2 - Inédit "
de Nick Love
 

Avec Danny Dyer, Frank Harper, Tamer Hassan, Neil Maskell
Metropolitan Vidéo

Les rares films sur le foot n’ont jamais été des monuments du 7ème Art. En parallèle, ceux sur le hooliganisme ont quand même donné au moins deux œuvres fortes : l’hyper violent « The Firm » de Alan Clarke (cinéaste britannique très porté sur des sujets liés à la violence justement comme son traumatisant « Scum » sur les maisons de redressement qui ferait passer la violence de « Class 1984 » pour du « Mickey chez les punks » !) avec un Gary Oldman terrifiant, et « I.D. » qui montre comment un flic infiltré dans ce milieu se prend au jeu et devient hooligan. Tout en bas, on trouve le très médiocre « Hooligans » avec Elijah Wood qui tentait de nous faire croire qu’il pouvait devenir un hooligan. Et à un niveau moyen par faute d’un réalisateur qui s’est planté de film, on trouve ce « Football factory », adapté d’un roman du même nom, très populaire en Grande-Bretagne. Le film fut présenté au Festival de Dinard du Film Britannique il ya trois ans en présence de son producteur qui révéla que si la carrière salles fut bonne sans plus, le DVD cartonnait depuis quelques semaines. Vu la popularité du football outre-manche, cela n’a rien d’étonnant.
Pour Tommy (Danny Dyer, le junkie de « Severance »), vendredi signifie la veille du week-end, le meilleur moment de la semaine où il peut s’éclater avec ses potes, chercher une partie de jambes en l’air facile mais surtout, boire de la bière en parlant ou regardant du foot. Membre du fan-club de Chelsea, son plaisir est d’aller chercher des crosses aux fans ennemis et de castagner le plus possible. C’est vrai, quoi faire d’autre un samedi ? et prochainement, tout le monde vient d’apprendre que Chelsea allait rencontrer les ennemis de toujours, Millwall. Ca va charcler sec, le sang va couler dans les rues...
Si on trouve de l’intérêt à « The Football Factory », c’est dû au réalisme quant aux hooligans : leur façon de penser, ce qu’ils sont dans le civil, leurs plaisirs basiques du week-end et leur folie du foot. La phrase « Quoi faire d’autre un samedi ? » qui suit le fait de « s’emmerder la semaine, de boire une bonne bière en regardant la Star’ac, de ne plus regarder sa femme quand on va baiser ailleurs » définit bien les purs de durs du hooliganisme. Contrairement à ce qu’on peut penser, ils ne sont pas tous issus d’un milieu très pauvre, d’ouvriers au chômage, mais aussi de toubibs, d’avocats, d’entrepreneurs respectables, qui s’éclatent dans leur vie de cette façon. Le film aurait pu être une référence. Manque de bol, le réalisateur Nick Love a voulu jouer la carte « Trainspotting » pour son film. Ce qui nuit énormément à la puissance du message, qui se retrouve souvent annihilé par des effets, des séquences, voire même des personnages (les deux vieux, par exemple) qui n’ont pas vraiment leur place dans une telle histoire. Pourtant, le choix des acteurs, mélangés à de vrais hooligans (dont un des chefs locaux) se révèle plutôt bon et donne le meilleur du film. Mais dans l’ensemble, on ressort désappointé du film, par ses points trop outranciers qui n’auraient jamais dû être là. Maintenant, l’édition DVD propose des bonus plus riches que le film en lui-même dont un making-of qui montre, comme le confirma le producteur à Dinard, la difficulté de tourner ses de vrais lieus de combats, chaque fan-club envoyant des espions pour vérifier que le film ne privilégiait pas l’ennemi ! A cela s’ajoute des scènes coupées qui même intégrées au film, n’auraient jamais pu le réévaluer. Voilà ce qu’il en est de ce « Football factory », film à demi réussi sur le hooliganisme mais loin d’être l’ultime chapitre sur le sujet.

Note film : 5/10
DVD : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 6/10 : making-of - scènes coupées - bandes-annonces.

St. THIELLEMENT



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