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  Sommaire - Films -  G - L -  Harry Potter et l’Ordre du Phénix
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"Harry Potter et l’Ordre du Phénix" de David Yates

Harry Potter et l’Ordre du Phénix , la cinquième aventure de l’adolescent sorcier le plus populaire de la planète, a déboulé sur nos écrans de cinéma en juillet. Il est cette fois-ci réalisé par David Yates, un metteur en scène anglais ayant principalement travaillé sur des séries TV pour la BBC.

Le retour à une vie de chair et de sang de Voldemort, à la fin du précédent opus (Harry Potter et la Coupe de Feu), change considérablement la donne dans l’univers créé par Joanne Kathleen Rowling. Le récit a une tonalité plus sombre, plus dur. Le héros est d’ailleurs visiblement éprouvé psychologiquement par les événements ayant menés au décès de Cédric à la fin de l’année scolaire précédente. Ce film-ci se révèle parfois réellement angoissant, avec une ambiance parfois même quelque peu malsaine (lorsqu’Harry Potter a des visions de Voldemort par exemple), et maintenant il n’est peut-être plus conseillé d’emmener son petit neveu de huit ans le voir... De film en film, la saga d’Harry Potter devient de plus en plus noir, et donc de plus en plus adulte. Le contrepoint est que ce film est beaucoup plus intéressant, voir passionnant, pour les adultes. La série bonifie véritablement au fur et à mesure des films.
Les interprètes sont toujours aussi bons. C’est un vrai plaisir de voir tous ses acteurs britanniques dans un seul film ! Ralph Fiennes excelle véritablement dans le rôle de Voldemort, et c’est un vrai plaisir de trouver Helena Bonham Carter dans le rôle de Bellatrix Lestrange. Cependant, au niveau de l’intrigue, la multiplication des personnages secondaires au fur et à mesure de l’augmentation du nombres de tomes à la saga fait que certains personnages que l’on apprécie passent malheureusement au second plan. Sirius Black, jouant pourtant un rôle crucial en tant que parrain d’Harry Potter, est finalement peu développé. Autant on le mentionne beaucoup (surtout dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, où on parle de lui sans arrêt), autant on ne le voit pas souvent à l’écran : au final, dans les trois derniers films, Gary Oldman a fort peu de temps de présence effective à l’écran ! Et ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.
Comme pour tous les films Harry Potter, certains effets spéciaux sont critiquables et manquent quelque peu de réalisme : il est parfois trop évident que ce sont des effets infographiques. Néanmoins, cela n’ empêche jamais le spectateur d’être emporté par l’histoire. L’un dans l’autre se film est aussi bon que Harry Potter et la Coupe de Feu, et ces deux derniers opus surpassent clairement les premiers de la série de films, à tel point qu’il va finalement devenir difficile de regarder Harry Potter à l’école des sorciers . Nul doute que ce cinquième film sera lui aussi un immenses succès, au grand dam des chrétiens fondamentalistes qui voient dans Harry Potter un retour au paganisme !

Jean-Michel Abrassart



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