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– L’Eglise romaine a besoin de saints puisqu’ils sont la preuve vivante de l’existence de Dieu. Mais les faux et les menteurs doivent être punis au nom du seigneur.

1939 : l’Italie est la terre de l’Eglise catholique, mais aussi du fascisme. Revenu d’Ethiopie où il a perdu la foi, le père Bellato vient d’entrer au service de la Sacra Congregatio. L’ancien missionnaire a reçu pour mission d’enquêter avec vigilance et scepticisme sur les manifestations miraculeuses.
Dans le petit village de Montelago, un ange serait apparu pour guérir des malades du choléra. Superstition ? Peut-être. Mais les malades sont guéris.
Le seul témoin est une jeune fille autiste. Comme preuve de son passage, l’ange a laissé deux plumes.
Intrigué, Bellato enquête sur ce qui pourrait être le signe de l’affirmation de la puissance divine. Mais une chose est certaine, dans le village de Montelago la malfaisance humaine est à l’œuvre.
Les deux auteurs ayant collaboré sur 100 âmes (1) ont élaboré une ambiance sombre, le contexte historique ne se prêtant guère à l’émerveillement. Buscaglia a même colorisé les superbes paysages italiens avec diverses nuances de gris.

(1) (Delcourt)

Damien Dhondt

Scénario : Alessandro Crippa, Dessins & Couleurs : Alfio Buscaglia _ Le Missionnaire, tome 1 : Messages _ Bamboo, collection Grand Angle (juin 2007) _ Inédit, grand format, couleurs, 46 p. 12,90 euros