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  Sommaire - Films -  M - R -  Motel (Vacancy)
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"Motel (Vacancy)" de Nimrod Antal

 

Avec : Kate Beckinsale, Luke Wilson, Frank Whaley, Ethan Embry.
Distribué par Gaumont Columbia TriStar Films.
85 mn.
Sortie le 1er Août 2007.

Note : 6/10.

L’été arrive (difficilement, c’est vrai...), et au milieu de toutes les réjouissances estivales qui se profilent à l’horizon, on a droit aux petites sorties cinématographiques. Celles qui traînaient dans les tiroirs des distributeurs depuis quelques mois, car ils n’osaient pas les sortir pour « x » raisons. Parfois, elles sont justifiées. Parfois, non, on a largement vu pire. Comme pour ce « Motel », qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle version de ce célèbre fait divers de « l’auberge rouge » où de pauvres voyageurs, vers la fin du 18ème siècle, étaient zigouillés par un couple d’aubergistes qui leur prenaient tous leurs biens. Ici, comme ça vient des USA, on remet ça au goût du jour, on commence bien le film par un générique, au demeurant très bien agencé, rappelant ceux des meilleurs suspenses d’Hitchcock, et c’est parti pour un bon thriller d’épouvante d’été !
David & Amy Fox tombent en panne de voiture au milieu d’une région désertique de l’Ouest américain. Venant de vivre un drame atroce, le couple se déchire progressivement. En revenant sur leurs pas, ils prennent une chambre dans un motel croisé peu avant. Dans la chambre, une télévision avec des vidéocassettes. El les visualisant, David découvre des meurtres filmés... Dans cette même chambre. Ils comprennent alors qu’ils sont les jouets de psychopathes aimant s’amuser avec leurs victimes avant de les éliminer, une fois qu’un film suffisamment long sur leur calvaire ait été tourné. De futurs étrangers, David et Amy vont redevenir proches pour échapper à leurs tortionnaires. Sachant qu’au petit matin, soit ils auront gagné, soit ce sont les fous qui auront été jusqu’au bout de leur film.
Dans l’ensemble, ça marche plutôt bien. Ceci étant essentiellement dû à une très bonne description des personnages. Le couple David-Amy échappe ainsi aux archétypes de ce genre de personnages placés dans ce genre de situation, impliquant plus facilement tout spectateur adulte qui d’ordinaire reste extérieur aux malheurs de ces teen-agers crétins qui se font trucider par le psychopathe de service. D’un autre côté, ce n’est pas un slasher mais bel et bien la volonté de faire un suspense flirtant avec l’épouvante. Un parti pris qui pour une fois est logique puisque plus l’agonie des victimes est longue, meilleur le snuff-movie sera ! A partir de ça, le film se suit avec un certain plaisir, même si comme d’habitude, on reste abasourdi devant certaines situations illogiques ou peu crédibles. Comme pour compenser cela, on a aussi droit à des clichés « retournés », à savoir qu’on les attend mais qu’ils n’arriveront pas (style le mort qui se relève, des choses comme ça, quoi !). Comme l’action se passe essentiellement dans le motel, il est facile de craindre le pire. Hé bien non : l’unité d’espace est très bien utilisée par ce petit nouveau qu’est Nimrod Antal, qui s’en sort avec plus que les honneurs. Même si l’ensemble manque de maîtrise sur certaines scènes vraiment intenses. Mais pour son 1er coup d’essai aux States, Nimrod Antal fait bien mieux que d’autres transfuges. Les intentions sont louables, le résultat est presque au même niveau. Et comme on nous disait à l’école : « Doit mieux faire la prochaine fois ! ».

St. THIELLEMENT



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