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  Sommaire - Films -  A - F -  Fenêtre secrète
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"Fenêtre secrète" de David Koepp

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Fenêtre secrète de David Koepp


Johnny Depp, John Turturro, Maria Bello, Timothy Hutton, Charles S. Dutton ...


David Koepp, scénariste de "Panic Room" s’appuie ici sur une nouvelle écrite par le géant qu’est Stephen King. Il est aidé par un Johnny Depp qui, encore une fois, crève l’écran. Le résultat est très prometteur...


Mort Rainey (Johnny Depp), écrivain à succès, a surpris sa femme dans un motel en plein adultère... Complètement dépressif et désormais en instance de divorce, il se réfugie dans sa cabine complètement isolée au bord d’un lac afin d’écrire un nouveau livre.. C’est alors qu’un inconnu frappe à sa porte, l’accuse d’avoir volé une nouvelle qui a été publiée plusieurs années auparavant et en réclame la propriété. Voulant alerter la police, il va s’apercevoir que chacun des témoins ayant vu cet intimidateur disparaissent chacun leur tour puis sont retrouvés assassinés... Une spirale infernale entoure alors Mort......


" Secret window " est adapté d’une nouvelle de Stephen King portant le même nom. David Koepp, pour sa première réalisation, y apporte une touche très personnelle ainsi qu’un soin particulier tant au niveau narratif que visuel. On retrouve, parfaitement respecté, le monde angoissant de Stephen King, "marque" qui se retrouve d’ailleurs dans la plupart des métrages inspirés des oeuvres de ce grand maître du genre. Nous y voyons un Johnny Depp métamorphosé en écrivain souffrant du syndrome de la page blanche.(On est aux antipodes de Jack Sparrow de " pirates des caraïbes " ou encore de Ichabod Crane de " Sleepy Hollow "). Koepp dirige magistralement bien son comédien et l’affuble même d’un sens de l’humour qui désamorce les situations les plus tendues.. D’ailleurs, nous pouvons dire que Depp habite le personnage dés sa première apparition...


Lentement et insidieusement viennent se greffer les angoisses et terreurs et nous découvrons un personnage qui ne sait plus trop s’il se trouve confronté à un problème de plagiat ou s’il est victime d’une habile machination élaborée par sa femme ou son amant. Pour ce faire, Koepp a habilement choisi un casting simple mais efficace : Charles S. Dutton (Très connu pour son rôle de Dillon dans " Alien 3 ") est l’avocat défenseur de Depp, Maria Bello, sa femme et Timothy Hutton (un habitué des romans de King avec "The Dark Half ") l’amant. Mais cela ne serait rien sans compter sur le choix de Koepp au niveau de l’intimidateur : la cause de toutes les frayeurs... nous avons nommé John Turturro dont le physique mince et élancé et la voix traînante à l’accent du Sud profond des Etats-Unis " colle " parfaitement au personnage Oh combien inquiétant ! En deux mots, Il vous effraie d’un simple regard ou d’un simple geste.


Tout au long du film, la mise en scène montre des mouvements recherchés et une constante originalité. Bien que se passant en intérieur, pour la plupart du métrage, la caméra bouge et Koepp évite le statique pour nous offrir du suspense sans toutefois en faire trop. La bande " son " joue d’ailleurs un rôle considérable car l’espace de la cabine de montagne est constamment montré et l’intimidateur peut se cacher dans tous les recoins. Nous avons, notamment, un passage à couper le souffle où Koepp montre sans montrer et se sert de sa camera lors de mouvements vertigineux avec un son a 360 degrés dont l’impact émotionnel est total.


On suit donc avec un grand intérêt les protagonistes et l’on ne sait pas où l’histoire veut en venir car elle nous mène dans plusieurs directions pour aboutir à une conclusion qui laisse sans voix. Le sujet principal - que je ne dévoilerai pas - a certes déjà été porté à l’écran mais jamais un tel sujet n’avait été montré de la sorte sur le grand écran auparavant et ce grâce à l’incroyable talent de Depp. Il est sur que Koepp faisant appel à un tel acteur avait peu de chances de rater sa cible.


Un très bon premier film, et l’on espère beaucoup de Koepp pour la suite de sa carrière avec, encore une fois, un fantastique Johnny Depp qui, à lui seul, vaut le déplacement.


Marc Sessego






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