SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
  Sommaire - DVD -  S à Z -  Ultraviolet - Edition Zone 2
"Ultraviolet - Edition Zone 2 "
de Kurt Wimmer
 

Avec Milla Jovovich, Cameron Bright, William Fichtner.
Columbia TriStar Home Vidéo

La science-fiction au cinéma à l’heure actuelle peut donner du tout bon (même prise de choux parfois, « Matrix » demeure une sacrée date, ou encore « The island » en attendant du même bourrin tout de même doué qu’est Michael Bay son adaptation live de « Transformers ») ou du tout pourri. Et à ce titre, « Ultraviolet » se pose là. Des effets spéciaux si moches qu’ils ne font plus cinéma mais jeu vidéo au service d’une histoire sans aucun relief et reposant sur les épaules d’une certes belle actrice (si, elle se défend de ce côté-là quand même) et dont le titre de gloire dans le domaine demeure le premier « Resident Evil » (ben oui, c’est pas mal du tout !), ne peuvent pas donner un pur joyau. Et quand en plus, aux commandes, on retrouve Kurt Wimmer, responsable d’un « Equilibrium » qui ne fait illusion qu’à la première vision avant de révéler toutes ses scories aux suivantes (enfin, juste la seconde parce qu’après, c’est du masochisme !), hé bien, on redoute le pire. Et parfois, on a raison.
Au 21ème siècle (aujourd’hui donc), un virus a frappé l’humanité. Certains humains deviennent différents, plus forts. Un gouvernement « médical » est chargé d’endiguer le fléau ; il en profite pour asseoir une totale suprématie. Violet fait partie des rescapés, de la résistance. Combattante surdouée, elle découvre qu’en enfant peut sauver le monde. Contre l’avis des siens, et du gouvernement, elle fera tout pour le protéger et redonner un espoir à un avenir à priori des plus sombres.
Curieux le parcours de Wimmer : avant de s’attaquer à la SF, on lui doit un polar ultra-violent assez réussi, « One tough bastard » (soit « Un putain de salopard », en gros...) re-titré en DVD « One man’s justice » et en français « Guerrier d’élite » avec l’ex footballeur, le viking Brian Bosworth. Il signa aussi le remake de « L’affaire Thomas Crown ». Et puis arriva « Equilibrium » et aujourd’hui ça. Qui lasse rapidement par sa succession de plans sophistiqués dans un futur d’effets numériques d’une rare laideur, rappelant de très loin (car mal inspiré) « Cyborg » (déjà que, hein, bon j’aime bien mais c’est pas terrible quand même !) et surtout « Blade 2 » avec sa variation sur le vampirisme. Fan d’arts martiaux, on a droit aussi à quelques combats acrobatiques plus ou moins faits par Milla (elle le confirme dans son commentaire audio, pour certaines séquences, elle était doublée) mais filmés sans inspiration. Bon, on laisse tomber l’histoire, ses méchants de pacotille, ses personnages inexistants à part Six, le gamin sauveur qu’incarne l’étrange Cameron Bright (« Birth » avec Nicole Kidman, et l’affreux et nul « Godsend »). Tout cela ennuie donc rapidement, vu le peu d’intérêt suscité par tout ce qui forme le scénario et les personnages. Et trop d’effets tuent les effets, c’est bien connu. Donc, de ce côté-là, rien ne vient sauver l’entreprise. Quant à Milla, elle est belle, s’implique bien dans son rôle, mais ne délivre strictement rien de palpitant dans son commentaire. Après avoir subi ce lavage de cerveau, on passe aux bnus avec un long making-of promotionnel pas très folichon non plus où on notera l’absence de Wimmer. Et voilà, « Ultraviolet » ne se rattrape en rien, nulle part. Si, en qualité technique du DVD mais bon, est-ce surprenant quand on sait que l’ensemble du film repose sur des effets numériques. Mais sans rien derrière, où est l’intérêt, hein ? Même « AeonFlux » arrive à se montrer plus intéressant, c’est dire. Allez, ne laissez plus Kurt Wimmer jouer avec les millions de dollars, même en Chine (d’où un budget moins exorbitant) ou en Inde ou n’importe où : il risque de faire encore pire !

Note film : 2/10 (copie magnifique, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3)
Bonus DVD : 4/10 : making-of en quatre parties - commentaire audio (vostf) de Milla Jovovich -scènes coupées - bandes-annonces d’autres films.

St. THIELLEMENT

Un autre avis :

C’est quoi un vampire ? Un ”hémophage” ! C’est comme cela qu’ils les appellent dans ce film inspiré de mangas, avec la sublime Milla Jovovitch. La photo est sublime (aussi), les maquillages et effets spéciaux vous font entrer dans le monde de la bd avec ses cadrages, ses à coups dans l’action, ses différentes entrées dans le champ. Les changements de couleur sont pleins de signifiants et il y a énormément de morts... On passe un bon moment !

Alain Pelosato

Le film a été entièrement tourné dans le nouveau format haute définition avec des caméras Sony 950 et rejoint la liste des rares films à l’avoir été avant lui : Star wars : épisode II - L’Attaque des clones et Star wars : épisode III - La Revanche des Sith.



Retour au sommaire