8/10

Les notes du pipeau qui lui parvenaient étaient plus expérimentales que vraiment mélodieuses. Un enfant qui jouait sur la plage, probablement.
La gravité des sons aurait dû la préparer à ce spectacle : la figure de proue aveugle qui soufflait dans un chalumeau de berger démesuré.

Au sud des Six-Duchés, deux personnes ont des rêves. Althea Vestrit souhaite obtenir le poste de capitaine de La Vivacia qui lui était dû. De son côté, le capitaine Kennit voit dans la capture de La Vivacia, le navire vivant en bois-sorcier, le premier pas vers son accession au titre de roi-pirate.

A peine de retour à Terrilville, Althea découvre l’esclavage en expansion et la présence des navires des mercenaires au service du gouverneur. Elle y apprend également la capture de La Vivacia et accessoirement du fils et du mari de sa sœur.

La Vivacia ne constitue pas seulement son rêve, il s’agit également du seul moyen possible pour restaurer la fortune familiale. L’aide des autres Marchands lui est refusée. Une solution lui est présentée par la mystérieuse Ambre qui affirme n’être qu’une fabricante de perles (1).

Il existe bien un vaisseau capable de mener à bien une mission de sauvetage. Il s’agit de Paragon, autre navire en bois-sorcier. Il est échoué sur une plage depuis qu’il a tué tous ses équipages précédents.

Dans ce cinquième tome, des personnages prennent de l’ampleur comme les gigantesques Serpents intelligents qui parcourent les mers, ainsi que Sérille, la conseillère du gouverneur. Mais un seul des nombreux protagonistes a pris conscience de la présence du dragon qui ne se manifeste que dans ses rêves.

Damien Dhondt

(1) elle est également présente sous deux autres identités dans le cycle de L’Assassin Royal, la série parallèle de Robin Hobb publié chez Pygmalion et J’ai lu

Robin Hobb _ Prisons d’eau et de bois (Les Aventuriers de la Mer tome 5) _ Mad Ship "The Liveship Traders" - Livre II, Traduction : Véronique David-Marescot _ J’ai lu fantasy n° 8090 (octobre 2006) _ Réédition, poche, 316 p. 6,80 euros