Le Monde de Nemo
Sortie le 26 novembre 2003
Réalisateur : Andrew Stanton

Avec :
Franck Dubosc, Céline Monsarrat, Kevi Sommier, Dominique Collignon-Maurin, David Ginola, Samy Naceri, etc,.

Nemo, petit poisson-clown et unique survivant de la razzia d’un poisson prédateur sur sa couvée qui dévora sa mère au passage, est élevé par son père, Marin. Sous la houlette de ce géniteur ultra protecteur, il débute une vie bien tranquille dans les eaux pures et calmes de la grande barrière de corail australe. Mais voilà, dès le premier jour d’école, sa fougue l’entraîne à l’écart de ses petits camarades et il est capturé sous les yeux paternels horrifiés par un plongeur bien anonyme. Commence alors la longue quête d’un père pour retrouver son fils adoré. Marin bravera mille dangers en compagnie de Dory, une aimable poisson-chirurgien à la mémoire défaillante et d’innombrables nouveaux amis admiratifs devant tant de courage et d’obstination paternelle. Pendant ce temps, Nemo rencontrera lui aussi de nouveaux amis, prisonniers comme lui dans l’aquarium d’un dentiste de Sydney d’où il faudra bien s’évader un jour.
Inutile de préserver un suspense aussi inquiétant, Nemo réussira à s’évader, il retrouvera son père qui sera entre temps devenu une légende vivante aquatique et tout ira pour le mieux dans le plus beau des océans. Ouf !
L’attrait de ce type de film, clairement ciblée pour les bambins de 5 à 12 ans et quelques parents ayant su préserver un cœur d’enfant, ne tient évidemment pas à la noirceur éventuelle d’une histoire ou aux cotés négatifs des personnages rencontrés ici ou là. La limpidité de la narration, la beauté des décors, la qualité des animations et le potentiel d’identification de nos chères têtes blondes, rousses ou brunes pour ces aimables petits poissons sont les seuls critères raisonnables pour juger une telle production. De ce point de vue là, Walt Disney Picture a encore eu totalement raison de confier les clefs du bateau aux Studios Pixar. Beauté et inventivité sont au rendez-vous. Le rendu des textures (dessins, couleurs, animations) sont bluffants et jamais un tel niveau de réalisme ne fut atteint par les studios Pixar.
Seul petit bémol, cette œuvre est vraiment réservée aux enfants et aux passionnés d’animation. Les adultes n’y retrouveront pas le second degré présent dans certaines productions passées (Toy Story, 1001 Pattes ou Monstres & Cie). Ici, il n’est presque pas question d’une vision alternative et adulte d’un dessin animé destiné aux enfants. Seules quelques scènes, comme celles avec les requins ou les tortues, titilleront l’attention des adultes. Pour le reste, il suffira de se laisser bercer par le doux balancement d’une histoire gentiment et agréablement menée. Noël approche et Le Monde de Nemo se place d’emblée comme un outsider légitime à la grande course au ticket cinéma familial de fin d’année.
Quand le travail est de qualité et réalisé avec suffisamment d’honnêteté morale, il n’y a aucune honte à cela. Allez en paix, vous avez notre bénédiction

Stéphane Pons