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  Sommaire - DVD -  A - F -  Frankenstein
"Frankenstein "
de Marcus Nispel
 

Avec Michael Madsen, Parker Posey, Thomas Kretschann & Vincent Perez
Metropolitan Vidéo

Par quoi commencer... Déjà, voir Marcus Nispel en réalisateur, ça intrigue mais dans le bon sens quand on sait que celui qui se fit virer du tournage de « La fin des temps » pour cause d’idées trop barges (il fut remplacé par lce vieux routard de Peter Hyams) signa l’excellentissime remake de « Massacre à la tronçonneuse » (dont une « suite » sort en fin d’année, intitulée « The beginning » et signée Jonathan Liebesman, le jeunôt assez doué qui fit « Nuits de terreur »). Ensuite, quand on sait que Dean Koontz travailla sur cette nouvelle version du mythe, puis quitta le projet avec pertes et fracas accompagné par un des producteurs exécutifs qui finalement revint et accepta de voir la mention de son nom au générique, à savoir Martin Scorcese, on se dit que ce ne peut pas être exécrable. Alors, au final, et malgré ce que beaucoup disaient, et diront, ce « Frankenstein » nouveau ton, malgré quelques petits défauts (le flic side-kick insupportable, une fin « queue de poisson », vous verrez pourquoi, et vous le comprendrez sous peu...) est une sacrée belle réussite.
Nouvelle-Orleans, aujourd’hui : de sanglants meurtres choquent la ville. L’inspecteur O’Conner s’obsède à chercher le psychopathe responsable du carnage quand elle est contactée par un homme étrange, vêtu d’un long manteau, qui lui révèle un visage mutilé et un secret difficilement croyable : il a plus de deux cents ans, et son responsable serait le Dr Helios qui officie dans cette ville. Quand O’Conner mentionne le nom de « Frankenstein », il lui répond que ce n’était qu’un roman inspiré par les travaux de ce savant fou. Et une de ses victimes, qui ne supporte plus cette existence, a décidé de s’octroyer le privilège de tuer les autres « cobayes » d’Helios en faisant tout pour être découvert et « suicidé ».
Rien que ça, déjà, ça mérite de visionner le film. Ensuite, esthétiquement, c’est superbe. Et on y découvre un nouveau visage pour ce monstrueux docteur, ici Helios, jouant avec la vie de ses créatures sans y concéder ne serait-ce qu’une parcelle d’amour. Celle qui est sa femme est une de ses plus belles réussites qui n’a de cesse que de lui plaire de toutes les façons possibles. A la fin d’une scène d’amour, on découvre alors aussi un autre effroyable secret (une révélation qui oblige à faire un petit retour en arrière tellement la vision surprend !) lié à ce docteur qui recherche une telle perfection dans ses recherches qu’il a perdu toute humanité. Superbement campé par Thomas Kretschmann, c’est lui qui contribue pour beaucoup à l’intérêt de cette nouvelle version moderne et assez immorale. La relation d’Helios avec Dieu est là-aussi quelque chose d’inédit comme on le voit avec une séquence où il s’entretient avec un prêtre dont l’âme est vendue au Diable depuis bien longtemps semble t’il. Tout cela porte bel et bien la patte d’un Nispel qui a seulement du concéder les éléments softs de cette production télévisuelle largement au dessus de la moyenne, laquelle finit sur un « cliffhanger » absurde. Il n’y a jamais eu de suite, il n’y en aura jamais, et ce « Frankenstein » nouvelle version devient alors comme la créature du Dr : une vision inachevée de ce qui aurait pu être une grande œuvre. Et justement tiens, en parlant de créature, cette dernière est ici vraiment impressionnante, encore plus quand on sait que sous son maquillage, son look, sa prestance, se cache notre Vincent Perez national ! Son meilleur rôle à ce jour, c’est sûr... Sinon, question bonus, le making-of où tout le monde s’accorde à saluer le talent de Nispel, lequel nous livrera bientôt son « Pathfinder », sorte de « Pocahontas » rencontrant le « 13ème guerrier » ! Au vu de ce que ce teuton fou (faut le voir sur un tournage comme c’est le cas sur « Massacre à la tronçonneuse » : un sergent de Marines !) a déjà signé jusqu’ici, et même sur un film aussi hybride et non fini que celui-ci, on peut avoir droit à une excellente surprise.

Note : 8/10
DVD : 4/10 : copie excellente, format d’origine 1.77, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : « Dans l’antre de Frankenstein » : making-of, photos, bande-annonce du film & d’autres titres.

St. THIELLEMENT



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