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  Sommaire - DVD -  S à Z -  The river king
"The river king"
de Nick Willing
Avec Ed Burns, Jennifer Ehle, Jamie King
CTV International Vidéo

On a découvert Nick Willing il y a quelques années avec le très bon « Photographing faeries » (stupidement traduit en français par « Forever » !), film basé sur la fameuse photo de fées jouant avec des fillettes prise par un citoyen britannique. L’affaire fit grand bruit car la photo fut authentifiée par Sir Arthur Conan Doyle himself avant que le subterfuge ne soit révélé. Le film possédait un charme certain, un ton vraiment fantastique du à des qualités esthétiques indéniables et à un scénario qui jouait parfaitement bien sur le mélange réalité-fantasmagorie. Par la suite, Willing bossa pas mal pour la télévision, avec entre autres, une nouvelle version de « Jason et les Argonautes » avant de revenir au cinéma avec un pseudo-thriller hitchcockien pas terrible du tout (et qui gagna quand même le « Grand Prix du Festival de Paris » ! Mmouais...) sobrement intitulé « Hypnotic ». Et le voici de retour aujourd’hui avec « The river king », drame policier dans le milieu universitaire adapté d’un best-seller et vendu comme un « policier aux limites du Fantastique ».
Hiver, en Nouvelle-Ecosse. Le policier Abel Grey (Ed Burns, excellent acteur faisant souvent de mauvais choix mais bon...) découvre dans une rivière gelée le cadavre d’un étudiant d’une université locale très réputée. Très vite, certains indices l’amènent à penser que ce qui semble n’être qu’un accident, au pire un suicide, pourrait être un meurtre sordide. De plus, d’étranges phénomènes surgissent autour de lui durant son enquête. Et au fur et à mesure de ses investigations, Grey devra prendre beaucoup sur lui et son passé pour faire la lumière sur une affaire plus normale qu’il ne le pensait.
En fin de compte, c’est le bon vieux script sur les réminiscences du passé qui interfèrent avec le présent pour donner une autre vision des choses qu’il nous est proposé ici. Une histoire qui en rappelle bien d’autres, qui bénéficie d’une touche de fantastique avec une ombre étrange sur les photos, les talents de magicien de la victime, etc... Si Willing s’en sort de nouveau haut la main sur un plan visuel (la photo est vraiment superbe), il échoue à créer une tension avec une intrigue tournant autour de personnages auxquels on ne s’intéresse guère.
D’où la raison d’une sortie direct-to-DVD pour ce film qui ne marquera guère les mémoires malgré l’attrait qu’il suscite le peu qu’on en découvre sr la jaquette. Alors, certes, les entretiens nous servent les propos d’usage des uns et des autres justifiant de la richesse d’un tel projet, d’accord, mais ce n’est pas ça qui rachète le film. Sur le thème du passé croisant le présent lors de la révélation d’un lourd secret, on attend avec impatience la sortie du grand Prix de Dinard 2006, le sublime « In my father’s den » : en voilà un qui mériterait une sortie en salles ou faute de mieux, une sortie DVD qui récolterait c’est certain, une moisson de louanges pour toutes ses qualités. Ce qui n’est pas le cas de ce « The river king » qui ne sert guère la carrière d’un Nick Willing, l’homme qui fit cet excellent film qu’est « Photographing fairies ».

Note : 4/10
DVD : 4/10 : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : entretiens avec les acteurs, la romancière, le réalisateur, scènes de tournage, bande-annonce.

St. THIELLEMENT



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