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  Sommaire - DVD -  S à Z -  Ted Bundy
"Ted Bundy "
de Matthew Bright

Avec Michael Reilly Burke, Boti Bliss, Tom Savini
Metropolitan Vidéo
Inédit

Les serial-killers, malheureusement, fascinent. D’où beaucoup de films les concernant, plus ou moins bien réussis. Dans les meilleurs, en histoires vraies (donc sans compter « Le silence des agneaux »), on mettra « L’étrangleur de Boston », « Henry, portrait of a serial killer », « Citizen X » et son serial-killer russe surnommé « L’ogre de Rostov », « To catch a killer » avec Brian Dennehy en John Wayne Gacy. Et on attend « Zodiac » de David Fincher sur celui qui terrorisa San Francisco dans les années 70 et qui ne fut jamais arrêté. Réalisé par l’auteur de « Freeway » (normalement chez le même éditeur, on attend la sortie DVD depuis un bail maintenant, de cette variante du petit Chaperon Rouge, avec Reese Witherspoon et Kiefer Sutherland), « Ted Bundy » est à ranger dans cette catégorie. Sans hésitations.

Ted Bundy (incroyable Michael Reilly Burke) est un étudiant qui présente bien, a une petite amie et épie d’autres filles par leurs fenêtres d’appartements sous lesquelles il se masturbe. Un soir, il entre chez l’une d’elle, la frappe à coups de marteau, la viole tout en la martelant de coups de poing. Ainsi commence la triste carrière d’un « inadapté social » pour lequel le terme « serial-killer » fut inventé.

Matthew Bright ne cherche pas à faire une biographie appliquée mais simplement à vivre pendant une heure trente les actes barbares d’un fou, son quotidien, ses relations avec une femme et sa fille, ses peurs et le souhait qu’il a d’être normal. N’usant pas trop de tics similaires à ceux de son frappadingue « Freeway », il sert au mieux une intrigue qu’il ressert pour jouer la carte de l’âpreté et du glauque aux limites du malsain. La fin du film continue aussi dans cette voie, avec les préparatifs de l’exécution de Bundy qui montre pour la première fois ce que font les policiers juste avant. Bright ne prendra non plus jamais la défense de Bundy, qui n’était rien d’autre qu’un monstre caché sous le visage fort sympathique d’un brave garçon.

Mais le pire reste à venir après le film. En bonus, outre l’inévitable Stéphane Bourgoin, qui s’est autoproclamé spécialiste du sujet et dont on dit maintenant qu’il faut en prendre et en laisser, on a droit à l’interview avec un autre serial-killer, shérif adjoint ayant tué et mutilé plus de 30 personnes et qui fut voisin de cellule de Bundy. Bourgoin dit avoir eu la chair de poule en parlant avec lui, on le comprend : ce gars-là fait peur, tout simplement.

Un excellent complément à ce qui se trouve être un des meilleurs films sur le serial-killer, le meilleur sur Bundy dont les crimes aujourd’hui font presque ridicules quand on voit la longue liste publiée sur les sites de serial-killers. Un phénomène terrifiant qui trouve un maximum de victimes outre-Atlantique, curieusement.

Note : 8/10
DVD : 7/10 : copie excellente, format d’origine 1.77, image 16/9ème compatible 4/3
Bonus : entretien avec Stéphane Bourgoin
Interview par Bourgoin de Gerald Schaefer.

St. THIELLEMENT



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