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Sommaire - BD -  Helldorado 1 : Santa Maladria


"Helldorado 1 : Santa Maladria" de Morvan, Dragan & Noé


8/10

 Mais qu’est-ce que ça peut faire qu’il me saigne ?!! De toute façon, on est juste des morts qui se croient encore vivants, pas vrai ? Si c’est pas les Matadors, ce sera cette soi-disant épidémie qui nous allongera. Alors ce serait plus marrant d’être percé par un des nôtres, comme tu disais si bien.

Alors que les Conquistadors massacrent les Indiens, Dathcino & Hutatsu, deux des compatriotes des victimes en profitent pour piller les demeures des morts. Ils sont confrontés aux envahisseurs, aux autorités locales et à la maladie qui masssacrent indistinctement les deux camps, une maladie si terrible qu’elle ne doit pas être nommée.
D’un côté le Capitan organise l’éradication de la population indigène. De l’autre les Indiens où seuls les riches peuvent se soigner utilisent les malades comme boucliers humains. On nous présente le parallèle entre les exécutions de l’inquisition et les sacrifices humains des Indiens.
Nosu sommes peut-être dans un univers classique. Mais on s’aperçoit que la civilisation indienne décrite, si elle présente de nombreuses similitudes avec les civilisations précolombiennes historiques, ne correspond à aucune civilisation spécifique. De plus les conquérants européens ne sont pas des Conquistadors mais des Matadors. D’ailleurs les deux "héros" sont perplexes de constater que les envahisseurs se contentent de tuer sans jamais piller. La dernière page nous informera de la situation géographique.
Les évènements se déroulent peut-être dans notre monde. En tout cas les comportements humains sont assez classiques : fanatisme, égoisme, et même une touche de compassion.
A signaler que l’album débute par sept pages muettes décrivant le contexte particulièrement violent. Les superbes dessins et couleurs d’Ignacio Noé (1) permettent le contraste avec la description de la maladie.
Morvan (2) avait déjà évoqué le mythe d’Eldorado dans l’adaptation du dessin-animé "La route d’Eldorado" (Dargaud), ainsi que dans "L’homme qui ne voulait pas mourir" (Dupuis, Spirou n°48). Flanqué au scénario de Miroslav Dragan (3) il élabore une histoire sombre, le titre "Helldorado" jouant sur "hell" (enfer) et "eldorado".

(1) : dessinateur argentin, ayant oeuvré sur Exposition (éd. Dynamite), Illusions coquines (Vents d’Ouest) & Les chroniques de Sillage 1 (Delcourt)
(2) comment ça : "Qui c’est" ?
(3) La Guilde (Casterman), Sillage (Le collectionneur)

Damien Dhondt

Scénario : Jean-David Morvan & Miroslav Dragan, Dessin & Couleurs : Ignacio Noé _ Helldorado, tome 1 : Santa Maladria _ Casterman, collection Ligne d’Horizon (avril 2006) _ Inédit, grand format, couleurs, 48p. 9,80 euros




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