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  Sommaire - Films -  S - Z -  Seven swords
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"Seven swords" de Tsui Hark

 

Avec Donnie Yen, Leon Lai, Charlie Young, Lu Yi.
Distribué par Pathé Distribution.
Sortie le 30 Novembre 2005.
145 mn.
Note : 7/10

Du cinéma asiatique, le quidam vous citera Bruce Lee, Jackie Chan et avec un peu de chance, John Woo. Mais aujourd’hui, reconnu comme un des producteurs les plus prolifiques du 7ème art, l’Asie élargit ses frontières avec tout et n’importe quoi, du navet comme du chef d’œuvre, comme pour tout autre cinéma d’ailleurs. Au milieu de tout ça, des noms, des légendes commencent à sortir du ghetto d’une certaine méconnaissance de leur art. Tsui Hark est une légende du cinéma de Hong-Kong. Connu surtout via la vidéo qui permit de découvrir ses meilleurs films, voir ses chef-d’œuvres, le grand écran lui offrit rarement ses faveurs chez nous. Celui qui fut juré lors du Festival de Cannes 2004, qui signa « Il était une fois en Chine », « The lovers », « Shangai blues », « The blade » et pour citer un des rares à sortir en salles, « Time and tide », revient aujourd’hui avec un vibrant hommage au wu-xia-pan (ce qui est voué aux guerriers avec une relation directe aux porteurs de sabres), dans un film inégal, somptueux et restreint, riche et pauvre, parfaitement agencé et mal découpé. Mais il reste suffisamment de bonnes choses pour faire de « Seven swords » une date dans l’histoire du cinéma Hong-Kongais actuel et dans la filmographie de Hark, qui contient ces dernières années bien des échecs financiers, & artistiques.
Vers la seconde moitié du 17ème siècle, en Chine, sept combattants courageux vont se rendre jusqu’au mont Tian afin de solliciter l’aide d’un grand Maître pour sauver leur village de la folie destructrice du mégalomane Ravage. En guise de conseils, ils vont recevoir chacun une épée aux pouvoirs surnaturels, s’accordant parfaitement avec la personnalité de chaque guerrier. Ainsi débute ce qui donnera lieu à une des plus grandes légendes de cette féodale époque de la Chine.
Encore une fois, il y a de superbes choses dans « Seven swords » mais il ya surtout ce sentiment de voir une histoire à priori bien plus longue raccourcie d’une très bonne partie. C’est la principale faiblesse d’un film autrement ambitieux, retrouvant la fougue d’un cinéaste qui s’était perdu en cours de carrière, sans pour autant atteindre la puissance de son ultime chef d’œuvre du wu-xia-pan, le crépusculaire « The blade », qui était bien plus sauvage, barbare, violent. Ici, même si on retrouve par moments cette inspiration de par les tenues des guerriers de Ravage, leur plaisir à tuer, avec un raffinement des plus cruels, il y a aussi le gigantisme d’une histoire mal canalisé, dans laquelle on a coupé pour réduire la durée q’un film qui aurait approché facilement quatre heures ! Alors oui, on est extrêmement partagé à la vision de « Seven swords », on jubilera devant de véritables morceaux de bravoure magnifiés par un Tsui Hark qui supplante aisément certains autres films d’époque asiatiques un peu trop surestimés (suivez mon regard : « Hero », « Le secret des poignards volants ») mais en même temps, le cinéaste s’est fait prendre à son propre piège au point de ne pas rendre la copie parfaite qu’on espérait découvrir.

St. THIELLEMENT



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