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  Sommaire - DVD -  G - L -  Le Chevalier blanc
"Le Chevalier blanc"
de Giacomo Gentilomo
 

ARTUS FILMS présente

LE CHEVALIER BLANC
(Sigfrido)
Un film de Giacomo Gentilomo
Italie - 1958
Avec Sebastian Fischer (Siegfried), Ilaria Occhini
(Krimhilde), Rolf Tasna (Hagen),
Katharina Mayberg (Brunhilde)...
Durée : 96 minutes
Format : 1.85 (format original respecté) - 4/3
Couleurs
Version italienne avec ou sans sous-titres français.

Lors d’un rude hiver, une femme mourante confie son enfant au nain Mime. Le jeune Siegfried est ainsi élevé en pleine nature par une caste de forgerons.
A l’âge adulte, il se forge lui-même son épée, et part défier le dragon. Après un dur combat, il réussit à vaincre le monstre, se baigne alors dans son sang, ce qui doit lui procurer l’invulnérabilité, et acquiert le trésor des Nibelungen. Hélas, une feuille se colle sur son épaule, épargnant une zone de son corps au bain de sang. Prêt à accomplir sa destinée, Siegfried se rend à la cour des Burgondes, où il va rencontrer Hagen, Gunther, et surtout Krimhilde...

En 1957, l’Italie est au tout début de la vague des Péplums, des films mythologiques. Depuis une quinzaine d’années auparavant, on produisait des films dits de "fantaisie", englobant les films de cape et d’épée ou de chevalerie, vague lancée par Riccardo Freda et Alessandro Blasetti.
Giacomo Gentilomo est déjà auteur de quelques films, surtout axés sur le réalisme social, quand il décide d’entreprendre « Le chevalier blanc » pour, entre autre, rendre hommage à Richard Wagner. En effet, le cinéaste a fait des études d’arts en Allemagne, et s’est vite imprégné de la culture germanique. Il a découvert là bas Richard Wagner, et lui voue alors une vénération sans bornes. Il parvient à convaincre le producteur Antonio Ferrigno à investir dans son projet. Le résultat est ce "Sigfrido", une fresque épique et lyrique, basée sur la légende des Nibelungen, et rythmée au son de la tétralogie wagnérienne.
Giacomo Gentilomo connaît bien la célèbre adaptation « Les Nibelungen » (1924) du maître Fritz Lang. Dans « Le chevalier blanc », il va jusqu’à citer des plans entiers du film allemand.
Même si le compositeur Franco Langella a écrit une bande originale, la majeure partie de la musique du film est la célèbre « Marche funèbre de Siegfried », tirée de la troisième partie de la tétralogie du maître de Bayreuth. Cette musique qu’utilisera plus tard John Boorman, pour son film « Excalibur » (1980).
Dans l’Italie de 1957, il n’y avait pas encore de technicien spécialisé dans les effets spéciaux. Mario Bava réalisait quelques trucages, mais c’était en plus de son travail de chef opérateur. Pour construire le dragon Fafnir, que combat Siegfried, Ferrigno fait appel à Carlo Rambaldi. Ce dernier s’était installé à Rome depuis peu, et cherchait du travail comme sculpteur. « Le chevalier blanc » lui a permis d’entrer dans le monde du cinéma, ce qui lui permettra de gagner trois Oscars© lors de sa carrière Hollywoodienne.

Les suppléments du DVD

"L’aspect médiéval dans Sigfrido " (25 minutes)
Professeur d’histoire du cinéma, et spécialiste du Moyen-Âge
au cinéma, François Amy de la Bretèque nous fait un exposé
complet sur "Sigfrido".
"La légende des Nibelungen " (40 minutes)
Professeur d’histoire, conférencier, Pascal Landes fait le tour
de la légende germanique, depuis ses origines, et évoque la perennité
du mythe.
"Les effets spéciaux de Carlo Rambaldi " (7 minutes)
Dans l’enceinte du magasin culte "Profondo rosso", à Rome,
le cinéaste Luigi Cozzi revient sur un détail croustillant
et méconnu qui fait tout le charme de "Sigfrido".
"Entretien avec Ilaria Occhini " (15 minutes)
Grande actrice de théâtre et de cinéma, Ilaria Occhini a tenu son
premier rôle dans "Sigfrido", en jouant la belle Krimhilde.
Elle fait pour nous un retour sur sa carrière, évoquant
De Sica, Monicelli, José Giovanni, et Clint Eastwood.
Galerie de photos, Fiche technique, Filmographies, Livret de 8 pages. Digipack.

Lyrique, épique, majestueux, « Le chevalier blanc » a été descendu par la critique française, lors de sa sortie en salles, en 1959. On se demande bien pourquoi, car ce film possède d’indéniables qualités, tant sur le plan artistique que technique. Ce n’est pas mentir que d’affirmer que ce film est un précurseur de « l’héroïc-fantasy », au même titre que « L’épée enchantée » de Bert Gordon.
En France, aucune diffusion télé, aucune édition vidéo... Une lacune qu’il faut combler, tant ce film est beau. Artus Films a pour but de montrer au public français les petites perles comme celles-ci, inédites, méconnues ou oubliées.



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