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  Sommaire - DVD -  S à Z -  Urban legend 3 : Bloody Mary
"Urban legend 3 : Bloody Mary"
de Mary Lambert

Avec Nancy Everhard, Tina Lifford, Kate Mara
Gaumont Columbia TriStar Home Vidéo

Suite à la renaissance du slasher orchestrée par la saga « Scream », on vit ressurgir de l’imagination de scénaristes plus ou moins chevronnés et financés par des producteurs plus ou moins doués pas mal de films avec un « psycho-killer » qui tue de manière plus originale à chaque fois d’innocentes (plus ou moins, là-aussi...) victimes suite à un grave traumatisme dans son enfance, ou son adolescence, ou sa pré-puberté ou son dépucelage ou son dernier grave échec amoureux. Le même syndrome que dans les années 80 avec les succès de « Halloween » et « Vendredi 13 », sauf qu’aujourd’hui, on peut aller plus loin dans le gore sans trop risquer de subir les foudres de la censure. Et comme c’est là un des principaux points d’intérêt de ces films... Donc, dans le meilleur des cas, on eut droit à « Souviens-toi l’été dernier » (le premier, le second étant d’une rare nullité), et aussi « Urban legend ». Ce dernier avait l’originalité de s’appuyer sur ces fameuses légendes urbaines qu’on a tous entendues à un moment donné (style le caniche séché au micro-ondes, l’alligator monstrueux dans les égouts, les touristes décapités dans un petit village turc suite à une gamine fauchée par leur véhicule, etc...). Réalisé par le jeune fan du genre Jamie Blanks qui persévéra ensuite avec l’intéressant « Mortelle St Valentin », « Urban legend » se révéla plutôt bon dans son genre. Une séquelle suivit, signée du compositeur John Ottman, qui utilisa le milieu du cinéma pour repartir de plus belle dans les légendes urbaines. Le résultat final est loin d’être honteux tout en n’étant pas non plus une date dans le genre. Mais le filon s‘épuise, suite à une recrudescence de ces films en « direct-to-vidéo » plus mauvais les uns que les autres. Et justement, « Urban legend 3 : Bloody Mary” en est un, et il ne déroge pas à la règle : c’est le pire épisode de la trilogie.
A Salt Lake City, les étudiantes se racontent pour s’effrayer l’horrible histoire de Mary Banner, disparue trente ans auparavant lors d’un bal de promo. Or ce soir là, en prononçant trois fois son nom, il semblerait bien que son fantôme soit revenu, criant vengeance d’une mort abominable en éliminant impitoyablement chaque enfant de ceux qui furent les acteurs de son meurtre.
Bon, n’allons pas plus loin, c’est inutile. Le scénario est véritablement nul, empruntant sans vergogne à « Candyman » (et la référence est même citée, ils n’ont peur de rien !), « Prom Night 2 : Hello Mary Lou », « Envoûtés » de John Shlesinger (une séquence ridicule car mal réalisée en partie en images de synthèse, où des araignées sortent de la joue d’une victime) et « Ring » avec son fantôme sortant de sous le lit à la manière de celui qui pourchasse Naomi Campbell. Tout cela entourant une intrigue pathétique, qui n’avance jamais, et qui rame grandement pour parvenir à ses fins, c’est à dire être à la « hauteur » (!) des deux précédents films. Alors, tout cela est compensé par des meurtres assez gores (surtout celui avec les araignées) mais qui masquent mal la médiocrité de tout le reste. Dernier point : on espérait pourtant mieux vu que la réalisatrice n’est autre que Mary Lambert, oui, celle qui fit un chef-d’œuvre dans sa carrière, l’adaptation du « Simetierre » de Stephen King. Un making-of sert de bonus où elle vante les qualités du script. Hé bien, maintenant, on le sait, la réussite de « Simetierre » ne vient pas que d’elle et en plus, en ce temps là, la grâce l’accompagnait !

Stéphane Thiellement

Note : 1/10 DVD : 4/10 (copie bonne, format d’origine 1.85 image 16/9ème compatible 4/3)Bonus : making-of (20mn).



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