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An l’an 890 de l’ère de l’hégire (1485 ap. J.C.) : une expédition musulmane part en plein océan Atlantique. En effet le déchiffrement de tablettes antiques ainsi que la mention d’un voyage antérieur ont révélé l’existence d’un autre monde vers l’Ouest.
Quelques années avant Christophe Colomb l’équipage composé d’Arabes, de Turcs, d’un Chrétien et d’un mystérieux commerçant affirmant être un Mamelouk découvre une terre peuplée d’êtres bizarre, tant par leur teint cuivré que leur religion ou leurs coutumes alimentaires. Les découvreurs en ont vu d’autres. Il suffit d’éviter d’être l’objet d’un sacrifice ou de voir son coeur agrémenté de pétales de roses à l’occasion d’un repas rituel. Un bon coup de sabre et...problème : certains natifs particulièrment agressifs résistent aux blessures mortelles.
Basé sur la légende selon laquelle un groupe d’aventuriers arabes parti du Portugal aurait atteint une terre peuplée d’hommes rouges (1), ce roman mêle évocation historique, fantastique et science -fiction. Habilement l’auteur pratique l’art du dit et du non-dit. Ainsi on s’aperçoit que le jeune marin turc nommé Piri s’intéresse beaucoup aux cartes du nouveau continent. On devine que lui au moins va réussir à revenir dans son pays et devenir le célèbre Amiral Piri Reis (connu pour ses mystérieuses cartes révélant le tracé du continent américain). De même l’identité du Génois qui apprend l’existence de l’expédition n’est pas précisée mais on peut se rappeler que Christophe Colomb est d’origine génoise. De plus il s’avère que le Mamelouk serait en fait un noble d’origine transylvanienne et grand adepte du pal. Il apparait en effet que la pratique du pal serait une méthode idéale pour se débarasser des...des quoi au fait ? Des Djinns bien sur (les héros de l’histoire n’ayant pas lu Bram Stocker). Un instant...un noble transylvanien qui...Est-ce que cet imposteur ne serait pas en fait...lui.

(1) en 1125 d’après le géographe arabe Abu Abdallah El Edrissi (1099-1164)

Damien Dhondt

Juan Michel Aguilera _Rihla _ Traduction Antoine Martin _ Ed. Au Diable Vauvert (mars 2003) _ Inédit, moyen format, 545 p. 18 euros