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  Sommaire - Films -  G - L -  Le Cercle (The Ring) 2
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"Le Cercle (The Ring) 2" de Hideo Nakata

 

L’avis d’Alain Pelosato en fin d’article

Avec : Naomi Watts, Simon Baker, Sissy Spacek.
Distribué par UIP.
110 mn.
Sortie le 30 Mars 2005.
Note : 3/10.

Depuis maintenant quelques années, le cinéma asiatique a d’une certaine façon renouvelé le genre de l’épouvante. Avec plus ou moins de réussite, avouons-le. Ainsi, le premier qui déclencha cette nouvelle vague de terreur fut Hideo Nakata avec son adaptation d’un populaire roman de terreur, Ring, où l’histoire d’une cassette VHS maudite qui libère un fantôme belliqueux lors de chaque vision. Deux suites furent mises en chantier, et Ring constitue toujours un record dans les succès cinématographiques du coin ! Sauf qu’on n’est quand même pas en présence d’un chef-d’œuvre, même si Nakata fit du bon boulot. Il faudra attendre quelques années plus tard avec Dark water pour pouvoir qualifier ainsi son nouveau film. Entre temps, la vague déferla avec dans les pires des cas des titres tels que Acacia, The Grudge (dont le remake ne vaut guère mieux) et dans les meilleurs des cas Double vision (sorti uniquement en vidéo, à découvrir d’urgence) et surtout le sublime 2 sœurs. En parallèle à tout ça, le cinéma américain s’est emparé de cette culture et met en chantier les remakes. Le premier sera logiquement celui de Ring. Il y a trois ans, Gore Verbinski à qui on devait les impérissables La Souris ou encore Le Mexicain, se retrouva aux commandes du projet, scénarisé par Ehren Kruger (Scream 3, le meilleur de la trilogie et l’excellent Arlington Road). A la surprise générale, ce Cercle s’avéra excellent, dépassant même, pour certains dont je fais partie, son modèle. En plus, il y avait dans ce film un véritable malaise suggéré par la folie de quelques personnages liés au fantôme de la fameuse cassette vidéo. Arrive aujourd’hui Le Cercle (The ring ) 2, toujours scénarisé par Kruger, un script totalement original qui n’a rien à voir avec Ring 2 nippon, et signé par Nakata himself ! Sauf qu’à l’arrivée, on retrouve dans ce film toutes les scories du cinéma américain quand il rentre dans le rang. Survivants de la malédiction de la cassette, Rachel et son fis Aidan ont déménagé dans l’Oregon. Mais un soir, Rachel entend parler de la mort atroce et inexplicable d’un adolescent. Elle découvre que la cassette circule toujours. Et le seul moyen de détruire enfin cette malédiction, c’est d’aller chercher à la source les raisons de la vengeance de ce fantôme.
Et tout ce qu’il fallait éviter et qui était ainsi construit dans Le cercle se retrouve ici bien démontré par un scénario qui plonge très vite dans l’absurde et le ridicule. Oubliée rapidement la VHS, bienvenue à l’enquête rapide de Rachel dans le passé du fantôme de l’adolescente. Ce qui faisait la force du premier, c’était aussi toutes ces questions sans réponses véritables, ces parents adoptifs perturbés par l’adoption d’un enfant dont ils ne savent rien. Ici, tout doit être dévoilé et du même coup, le scénario rame pour nous amener à une révélation somme toute banale au regard de tout ce qui fut montré précédemment. Tout n’est pas mauvais dans ce Cercle 2, on retiendra surtout une saisissante attaque de cervidés contre la voiture de Rachel, pour répondre à la traumatisante scène du cheval dans le premier. Et comme explication, une visite à la ferme de feu Brian Cox où on découvre une cave remplie de bois de daims et de cerfs ! Bref, avec pourtant un premier Cercle vraiment excellent, avec un scénariste plutôt doué comme Kruger, avec Hideo Nakata derrière la caméra, on pouvait logiquement espérer une séquelle originale et aussi forte que le film de Verbinski. Il n’en est rien, on en vient à se dire que Nakata fut touché par une certaine grâce pour avoir fait un chef d’œuvre comme Dark Water (dont on attend le remake sans aucune impatience !), et que cette séquelle fait partie des pires de cette famille de « facilités cinématographiques ». Si on doit conserver un film lié à cette malédiction, que ce soit Le Cercle de Gore Verbinski, et c’est tout.

Stéphane Thiellement

Un autre avis :

Pas mal du tout ce remake américain du Ring 2 (japonais) également réalisé par Nakata. Dans ce film américain, il montre tout son talent et malgré quelques longueurs on est sous l’effet du suspens. Sans arriver à ce niveau, le réalisateur utilise les procédés qui ont fait de son film Dark Water un chef-d’œuvre. Le scénario est différent du Ring 2 japonais qui n’est pas terrible il faut le dire. Ici c’est beaucoup mieux et Nakata a les moyens d’exercer son art en toute liberté.

Alain Pelosato



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