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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  L’avion de l’apocalypse
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"L’avion de l’apocalypse" de Umberto Lenzi


Titre : Incubo sulla Citta Contaminata
Ou : Nightmare City
Ou : City Of The Walking Dead
Ou : Invasion by the Atomic Zombies
Réal : Umberto Lenzi
Avec : Hugo Stiglitz -
Laure Trotter -
Mel Ferrer -
Francisco Rabal -
Sonia Vivani -
Durée : 88 minutes
Origine : Italie
Année : 1980
Genre : Gore
Editeur : Neo Publishing

2 / 6

Résumé :

Un avion se pose sur un aéroport américain. En débarque une poignée de passagers transformés en monstres assoiffés de sang, contaminés par une fuite radioactive et dont la morsure change leurs victimes en zombies.

Critiques :

A la fin des seventies, et ce jusqu’au milieu de la décennie suivante, les Italiens se lancèrent joyeusement dans le gore en copiant les classiques de George A. Romero qui venait de triompher avec un extraordinaire Zombie supervisé par Dario Argento.
Le premier a s’être jeté dans la mêlée fut Lucio Fulci avec son fabuleux Enfer des Zombies, suivit par ses non moins excellents Frayeurs et L’Au-delà.
Mais, très vite, les tâcherons flairent le bon filon et l’on voit alors débarquer Apocalypse Domani de Margheriti, Virus Cannibale de Bruno Mattei, Le Manoir de la Terreur de Andrea Bianchi, L’Aube des Zombies de Frank Agrama, La Nuit Erotique des Morts Vivants de Joe d’Amato, Zombi Holocaust de Marino Girolami et Démons de Lamberto Bava, pour ne citer que les plus fameux.
Dans la masse des gore Z consacrés aux morts vivants, le film d’Umberto Lenzi n’est sans doute pas le pire. Mais il est sûrement le moins marquant.
Pas de maman éplorée donnant son opulente poitrine à téter à son fiston zombie (Le Manoir de la Terreur), pas de belles top-modèles dévorées au pied des pyramides égyptiennes (L’Aube des Zombies), pas de militaire en tutu rose chantant singing in the rain (Virus Cannibale), pas de Laura Gemser en chaleur se tapant la moitié du casting alors que les zombies menacent (La Nuit Erotique des Morts Vivants) et pas de guerre tribale entre cadavres lymphatiques et anthropophages excités déifiant Alexandra Mc Coll (on les comprend !) dans Zombi Holocaust.
Non, juste un scénario basique qui va de A vers B.
Et provoque plus de bâillements que de frissons.
Pourtant tout commence bien : un journaliste assiste, horrifié, à l’invasion d’une meute de zombies surgis d’un avion cargo. Un beau carnage, gore à souhait, avec des cadavres ambulants dynamiques qui courent et usent d’armes blanches ou même de mitraillettes.
Ensuite, le reporter tente de prévenir les autorités, qui décident courageusement de ne rien faire et de minimiser le problème.
De son côté, le général Mel Ferrer, monolithique, exhorte ses hommes à viser la tête des monstres mais comme nul ne l’écoute la contamination échappe rapidement à tout contrôle.
Suivent une série de séquences prévisibles et mal rythmées : attaque d’une chaîne de télé alors que des mannequins appétissantes se livrent à de pénibles chorégraphies discos, massacre dans un hôpital, assaut dans un parc d’attraction, etc.
Lenzi, lui, désire filmer du gore et ne recule devant rien : énucléation en gros plan, sein découpé au couteau, corps déchiquetés, égorgements en pagaille et impacts de balles éclatant les cranes se suivent avec une certaine complaisance typiquement italienne.
Malheureusement, la mise en scène est si mollassonne que le spectateur peine pour ne pas sombrer dans le sommeil. Poursuivi par les zombies, le couple vedette trouve pourtant le temps de philosopher devant un café sur les dangers de l’énergie nucléaire. Une tirade édifiante qui sombre dans le ridicule, à l’image du film dans son ensemble d’ailleurs.
Le cinéaste ne se prive pourtant jamais de dénuder les poitrines de ses actrices, lesquelles sont souvent bien belles. Dommages qu’elles jouent aussi mal mais on ne peut pas tout avoir. Les comédiens sont en effet des plus médiocres et le doublage français enfonce le clou. Quoique les anglophones se rassurent : la version anglaise n’est guère meilleure.
L’Avion de l’Apocalypse se termine de plus par un twist crétin qui donne franchement l’impression que Lenzi se fiche du monde. Ce qui est probablement le cas.
Alors, je le répète, le métrage est mieux ficelé et travaillé que Zombi Holocaust ou Virus Cannibale mais il est tellement moins drôle et moins fun que le choix est vite fait. Non ?

SI VOUS AVEZ AIME CE FILM, ESSAYEZ EGALEMENT :

  L’Enfer des Zombies
  Virus Cannibale
  Cannibal Ferox

Pizzoferrato Fred (2005)



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