Le film commence par un reportage : ça démarre fort ! Les morts se réveillent et dévorent les vivants.
Tout au long de la séance, le spectateur aura droit à un mélange de film tourné caméra à l’épaule et de cinéma avec grosse caméra fixe…

« La mort de la mort », le film de Jason…, un personnage du film de Romero. Une momie poursuit une femme… On assiste au tournage d’un film dont le titre est ci-dessus. « Moi, je veux seulement faire un film effrayant ! ». Déclare-la cinéaste. On comprend que c’est Romero lui-même qui parle… Mais revenons à notre film romeroesque !

Le tournage a lieu la nuit « où tout a changé »… Là, Romero ne cache plus son but : faire des films au cours desquels le monde change ! Et cela à cause des zombies qui ne sont que des révolutionnaires inconscients.

« On a l’impression que c’est la guerre, mais on ne sait pas contre qui… », déclare, en pleurant, une femme à la télévision.

Nous, spectateurs, regardons les infos à la télé avec les personnages qui rentrent chez eux en camping-car. Ils arrivent à proximité d’une voiture accidentée et un zombie sort d’un bosquet et les attaque, puis d’autres qui sont percutés par le camping-car. (L’enfer a commencé !) La conductrice de ce véhicule se sent très mal, car elle pense qu’elle a tué des gens en écrasant les zombies. Elle se suicide d’une balle dans la tête.

Ils entrent dans un hôpital désert, mais il y a des zombies. Tout le monde s’enfuit, mais le cameraman reste, car il recharge la batterie de sa caméra à une prise électrique.

Romero réussit le tour de force de réaliser des films de zombies en renouvelant à chaque fois le genre. En le politisant, au bon sens du terme.

Les personnages de ces histoires de zombies sont toujours confrontés à des décisions difficiles à prendre.

« Dieu venait de changer les règles du jeu, et, contre toute attente, on continuerait de jouer », déclare une femme.

Voilà la profondeur des films de Romero. Ainsi, ce film traite du « besoin de filmer les choses. » Il y a des scènes étonnantes, mais conformes à la « situation » mondiale (les zombies sont partout) et l’imagination de Romero est sans limites.

Des réflexions sur l’immigration sont entendues à la radio. Le camping-car rencontre une bande de Noirs et le dialogue entre les fuyards et les hommes de couleur est très intéressant.

Romero joue un tout petit rôle de policier dans une scène très brève.

Le film traite aussi la question de l’information. Le réalisateur traite d’un nombre incroyable de sujets dans ses films de zombies !

L’angoisse distillée par le film met le spectateur dans les situations (macabre, terrifiante, etc.) qui sont présentées.

« Fais pas chier les Texans », s’exclame une femme après avoir « assommé » un zombie.

Ce film est un chef-d’œuvre !

Alain Pelosato

Regardez le film en cliquant sur le lien de ma page présentant les liens pour visionner les films :
https://www.sfmag.net/spip.php?rubrique57