À Brussailes (que les humains appellent Bruxelles), on recense un grand nombre de disparitions d’œufs. Le Parlement des Oiseaux décide de mener l’enquête. Il est évident que les suspectes idéales sont les perruches. Introduites dans la ville par les humains, ces nouvelles venues, sont des plus agressives. De plus, elles possèdent la taille et l’intelligence requises pour commettre ces crimes. Cependant, la délégation des rapaces a mis son veto à toute expédition punitive conduite à l’encontre des perruches tant que leur culpabilité n’a pas été prouvée. Ce souci de justice est à l’honneur des rapaces, quoique certains oiseaux se doutent que les prédateurs aiment beaucoup trop le goût des perruches pour accepter qu’on les chasse de Brussailes.
Quoiqu’il en soit, il faut enquêter. Le jeune rouge-gorge Chantperdu s’est portée volontaire. Les corneilles ont désigné la sagace Sept. Quant au pigeon Jaboterne, il n’a pas compris pourquoi il a été désigné comme volontaire et n’a pas pensé à refuser.
La coopération et les investigations s’annoncent problématiques.
Parfaitement illustrée cette fable animalière relatée par les volatiles eux-mêmes s’accompagne d’une description de la cité où évoluent les protagonistes (1). Mentionnons entre autres les « Vrombes » : des engins de malheur qui polluent Brussailes et écrasent les pigeons. Étrangement, ces créatures avalent des humains avant de les recracher intacts à l’autre bout de la ville.
Si le point de vue des oiseaux se révèle savoureux la révélation sur l’identité du « big boss de fin de niveau » constitue une méga-surprise narrative.

(1) l’auteur de cet ouvrage se trouve être attachée parlementaire européenne à Bruxelles

Damien Dhondt

Auteur : Éléonore Devillepoix, Illustrateur : Katerina Boudriot Bazantova _ Brussailes _ Editeur : Hachette Romans _ février 2023 _ Inédit, grand format, 288 pages _ 18 euros

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