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Sommaire - Interviews -  Adrian Paul, interprète de Duncan McLeod (Highlander TV)


"Adrian Paul, interprète de Duncan McLeod (Highlander TV)" de Stéphane Thiellement


Highlander, la série, saison 1
Interview d’Adrian Paul, interprète de Duncan McLeod

Il est celui qui devint avec Christophe Lambert le plus célèbres des Immortels, imaginés aujourd’hui il y a presque 20 ans par le scénariste Gregory Widen et le réalisateur Australien Russel Mulcahy. Aujourd’hui, quelques suites après, et malgré un sérieux coup de vieux du premier film, Highlander est devenu une série des plus populaires dont la première saison sort en coffret Collector (la réplique miniature de l’épée du Highlander étant offerte). L’occasion de redécouvrir une série originale qui s’avéra meilleure au fur et à mesure des épisodes, au point de dépasser, sans trop de mal il est vrai, toutes les séquelles catastrophiques qui suivirent le film de Mulcahy. Interprète du rôle principal, Adrian Paul (qui parle plusieurs langues dont un français impeccable) était à Paris pour promouvoir l’événement.

Comment vous êtes-vous décroché le rôle titre de cette série ?

Comme aujourd’hui, lors d’une interview dans un hôtel. A savoir qu’en même temps que moi, des producteurs répondaient à des journalistes et parlaient d’une série TV tirée de Highlander. Je me suis proposé, et on m’a regardé un peu comme si je plaisantais. Mais j’ai été mis sur la liste, et puis au fur et à mesure des auditions, je restais toujours en compétition. Puis il n’y a eu que 2 candidats, un acteur anglais et moi, et comme il ne doit en rester qu’un... (rires). Autrement, auparavant, j’avais déjà fait une série TV, j’avais joué dans quelques films, mais c’est Highlander qui a véritablement lancé ma carrière.

Ce n’est pas trop dur d’interpréter un rôle dans une série TV qui dure plusieurs années pour la suite d’une carrière ?

Si, bien sûr. Pour beaucoup de gens, je suis Duncan McLeod, et personne d’autre. Un producteur hésitera avant de parier avec mon nom sur un autre projet. Et je le comprend : ce qu’il faut, c’est laisser passer un peu le temps, puis revenir, faire en sorte que l’aventure Highlander et Duncan McLeod s’efface de la mémoire. Cela fait maintenant 6 ans que j’ai arrêté, et je commence à pouvoir penser à d’autres projets, et surtout à y croire. En fait, il faut s’organiser un planning durant cette période. Cela fait 4 ans que j’écris un scénario sur la vie de Casanova, et je pense qu’on va pouvoir démarrer une mini-série d’après ce scénario.

Comment vous êtes vous démarqué des films pour donner à la série une identité propre ?

Au départ, les producteurs voulaient reprendre le nom de Conor McLeod que joue Christophe Lambert. Mais quand ce dernier a laissé entendre qu’il accepterait peut-être une participation amicale, ils ont créé Duncan McLeod, et j’en ai été très content. Ce serait donc un nouveau personnage que je puisse créer, un nouvel Highlander qui ne vienne pas obligatoirement d’Ecosse. Un Immortel, je vois ça comme un New-Yorkais : il habite la même ville que d’autres New-Yorkais mais chacun est différent !

La production tenait-elle à conserver cependant quelques éléments bien précis ?

Oui, mais c’est obligé. On doit garder quelques éléments qui rappellent le film. Puis progressivement, on en rajoute de nouveaux, qui viennent étoffer les personnages. La première saison se basait plus sur des enquêtes à chaque épisode, mais un nouveau scénariste est arrivé lors de la seconde saison, et c’est lui qui a su approfondir et enrichir la série. Il a créé un historique plus riche de la race des Highlanders, et j’ai trouvé ça excellent. Il traite aussi des relations entre les Highlanders, et je pense que le public se sent plus proche de tels personnages.

Comment s’est passée votre rencontre avec Christophe Lambert, vous a t’il donné des conseils ?

Non, pas du tout, il a tout de suite compris que j’étais un autre personnage et que je devais moi-même le faire exister. Dès notre premier échange, tout s’est très bien passé, on a rigolé, on s’est entraîné au maniement du sabre, etc...

Et pour les décors ? Ils sont variés et pourtant tout a été tourné vers Vancouver ?

Oui, c’est exact. En même temps, c’est une expérience troublante. Vous arrivez sur un plateau et là, vous vous dites : « Hou là, on est où et quand là ? » (Rires). Le travail des décorateurs était impressionnant .

Y a t’il quelque chose qui vous fascine dans un tel personnage, que vous avez voulu bien retranscrire dans la série télé. Comme le fait d’être immortel et en même temps, être souvent triste de vivre alors que ceux qu’on aime meurent...

Hummm... Il y a une scène dans le premier film qui m’a marqué et qui constitue pour moi la ligne conductrice du rôle, c’est quand Christophe fait la course sur la plage avec Sean Connery et que ce dernier lui demande si il sent enfin son cœur battre. Et ça, c’est quelque chose de fort que j’ai tenté de faire transparaître dans mon rôle, ressentir plus intensément une émotion. Mais c’est vrai qu’il y aussi cette mélancolie d’une vie où on ne peut aimer sans oublier que l’autre mourra avant vous. Ce sont des émotions que j’ai tentées de restituer tout au long des épisodes, surtout à partir de la seconde saison.

Et vous personnellement, la série Highlander vous a apporté quelque chose ?

Je crois que ce qui m’a rendu le plus fier d’avoir fait cette série, c’est quand on me dit que grâce à elle, on a retrouvé la volonté de concrétiser un projet, ou de se remettre en selle. Surtout les enfants. Un jour, un grand-père m’a dit que c’est grâce à Highlander que son petit-fils s’est remis à travailler à l ‘école, ça lui a servi de modèle. Alors oui, quand j’entend ce genre de réactions, je suis fier de ce que j’ai fais.

Propos recueillis par St. THIELLEMENT




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