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  Sommaire - DVD -  S à Z -  TICKS (Id.)
"TICKS (Id.)"
de Tony Randel
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) :
123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

TICKS (Id.)
Réal. : Tony Randel
Scénario : Brent V. Friedman.
Avec : Seth Green, Rosalind Allen, Ami Dolenz, Alfonso Ribeiro, Clint Howard
ExtraLucid Films

Et une autre sortie Blu-ray qui fait plaisir, puisqu’on replonge avec délice avec le meilleur de la série B horrifique des eighties, où les maquillages étaient encore… Humains ! Comprenez par-là point de digital, mais du latex, du faux sang, des masques, et force est d’admettre que ce fut l’âge d’or des maquilleurs (le Mad Movies de l’époque s’enrichissait de portraits et autres interviews des grands et passionnés de cet art), et dans le cas présent, on retrouve le légendaire K.N.B. Group, et même Mike McCracken, moins connu certes mais responsable des superbes monstres hybrides en partie aquatiques de « The Kindred », et pour finir les références, derrière la caméra, Tony Randel, connu pour « Hellraiser 2 : les écorchés » (meilleure séquelle de l’original de Clive Barker) et également pour avoir signé le second meilleur ersatz de « Amityville » après celui de Damiano Damiani (qui lui n’est ni plus ni moins que le meilleur des « Amityville »), à savoir « Amityville 1992 : it’s about time » qui devint chez nous « Amityville 1993 : votre heure a sonné », sur une vieille pendule présente dans la maison de l’horreur… Mais ceci est une autre histoire, car maintenant, il s’agit de « Ticks » épatante série B horrifique gore à souhait, et qui constitue le troisième et dernier meilleur film de Mr Randel qui depuis quelques années a disparu des radars…
Un groupe d’adolescents part en randonnée dans les bois encadré par un couple d’animateurs qui souhaite leur montrer l’intérêt de ce lieu carrément à l’opposé de leur milieu urbain. Sur place, à côté de leur campement, dans une cabane, un marginal s’amuse à créer des drogues via le mélange de plusieurs produits. L’un de ses produits s’échappe par une fuite et alimente le nid d’une colonie de tiques. Très vite, les parasites croissent, mutent, et après avoir attaqué et s’être nourri de leur hôte humain, se dirigent vers leurs nouvelles proies, venues de la ville goûter les joies des bienfaits de la nature…

D’accord l’histoire tient sur la tranche d’une feuille de papier cigarette. Et alors, on est dans de la série B horrifique, et le but premier est de faire un film de monstres et « Ticks » y parvient haut la main. On repense aux années 50 avec toutes ces bestioles mutantes à cause de la radioactivité, on n’en est pas loin. Mais là où « Ticks » gagne ses galons, c’est avec sa générosité de séquences gore, de monstres non pas parfaits via les effets digitaux mais bien craspecs et concrets, comme les Gremlins : des mini-robots en animatronique et autres trucs pour les faire avancer, lever les pattes, sauter, et bouffer de l’humain. C’est gore, purulent, à vomir, mais ça marche ! Tony Randel gère très bien son film, il y a même une Reine des tiques, monstrueusement énorme, le scénariste Brent V. Friedman à cette époque là signa aussi « The Resurrected » de Dan O’Bannon (film méconnu, pourtant excellent !) et le cultissime – et réussi, chose rare ! - film à sketch « Necronomicon », les acteurs pour une fois tiennent la route – dont l’inénarrable Clint Howard, le frère de, le gamin de « Mon ami Ben », un destin vraiment étonnant ce gars, toujours dans des pelloches B ou Z, dans les films de son frère, dans « Tango & Cash », hétéroclite au possible !!! - , tout ça en extérieurs et studios, et avec donc beaucoup de talents divers et variés. Quelque part, ça fait du bien quand on voit les produits actuels du genre sans imagination ni talent, il y a un côté artisanal sympathique réussi qui contribue largement au succès d’estime, et plus, de « Ticks ».

Côté édition Blu-ray, on retrouve en bonus Clara Sebastiao qui comme pour « Pumpkinhead » brasse beaucoup de vents, nous parle des tiques, survole la carrière de Randel, et nous confirme que tout cela est bien dégoutant au possible. Heureusement, il y a le film, servi par une très belle copie, version intégrale, de ce qui constitue le meilleur de Randel, avant son « Amityville » mais après quand même son « Hellraiser ». Mais en soi, le trio forme un ensemble de qualités pour un cinéaste voué aux séries B du genre, en son temps. Aujourd’hui, et au vu de ses dernières œuvres familiales ringardes, tout cela est bien loin.

Note film : 8/10 - Blu-ray : copie excellente, format d’origine 1.85, image 16/9ème - 86 mn - Bonus : 1/10

Stéphane THIELLEMENT

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Et la deuxième partie qui rassemble
les deux précédents (125 + 126) et toutes les nouveautés :


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