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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Les Rats de Manhattan
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"Les Rats de Manhattan" de Vincent Dawn (aka Bruno Mattei)


 

Titre Original : Rats : Night of Terror
Autre titre : Les Mutants de la Deuxième Humanité
Réalisateur : Vincent Dawn (aka Bruno Mattei)

Avec : Janna Ryan -
Richard Raymond -
Richard Cross -
Alex McBride -

Durée :  ? minutes
Origine : Italie
Année : 1985
Genre : Gore post-nucléaire
Cotation : 3 / 10

Résumé :

Quelques types piégés dans une bâtisse affrontent des milliers de rats affamés dans un
New York dévasté par la guerre nucléaire.

Critiques :

Bruno Mattei s’amuse avec ce croisement débile entre Mad Max 2, New York 1997, Les Guerriers du Bronx, Zombies et les Oiseaux (ici des rats, pour varier les plaisirs) et nous pouvons nous amuser avec lui. On remarque aussi une parenté évidente avec la trilogie de James Herbert et en particulier le troisième et excellent roman : L’Empire des rats. Mais c’est sûrement involontaire, si Mattei avait le temps de lire cela se saurait.
Affreusement ringard, piteusement tourné, terriblement mal joué, cette production au budget famélique repose entièrement sur quelques médiocres scènes gore aux maquillages hâtivement tartinés. Une fiction retraçant son tournage fut un temps envisagé par Mathieu Kassovitz. C’est dire !
Après un générique qui abuse des habituels stock-shots géographiques et animaliers (le désert, le Grand Canyon, des lézards), le spectateur a compris : nous sommes en l’an 2240 et des poussières, l’apocalypse atomique a eut lieu, l’humanité est détruite et les survivants se terrent dans des bâtiments en ruine.
Mine de rien, quelle économie ! Essayez de filmer les scènes précitées et vous verrez que Mattei a épargné dix millions de dollars avec ses petits lézards. Et après ça on dira que les réalisateurs italiens manquent d’imagination.
Bref, quelques barbares sillonnent encore les routes désertes en buvant de la bière et en écoutant Steppenwolf ("Born to be wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiild !"), enfin je suppose.
Une bande d’affreux, des guerriers du Bronx sans doute, mené par Kurt, débarque finalement dans une banlieue bordée de maisonnettes censées figurer Manhattan après la bombe. Déjà très drôle.
Ils découvrent alors une maison pleine de bouffe, s’arrosent de farine (y compris une Noire plutôt jolie qui s’appele Chocolat - si ! si ! - et qui se déclare ravie d’avoir été ainsi blanchie) et festoyent comme des cochons de nourriture en boite. Oui je sais, on n’ose plus montrer des scènes pareilles aujourd’hui et, quelque part, c’est bien dommage !
Après cette fête improvisée, les rats promis par le titre débarquent et commencent à bouffer un peu tout le monde. Quelques assistants planqués hors-champ lancent donc des bestioles au visage des acteurs qui répliquent au lance-flamme et les rongeurs crament horriblement. Brigitte Bardot n’est pas contente mais bon, c’est ainsi. Les effets spéciaux coûtent cher vous savez.
En plus, Ruggero Deodato prétendait, finaud, que l’équipe de Cannibal Holocaust avait mangé les animaux tués. On laisse le bénéfice du doute à Mattei qui a peut-être nourri tous ses techniciens aux rats grillés.
Pour passer le temps entre deux attaques, le cinéaste nous fait le coup de la scène de sexe (une valeur sûre du cinéma bis italien depuis les sixties), des tirades philosophiques (ou supposées), du cours d’histoire naturelle sur l’intelligence du rat et nous montre même un ordinateur qui, au vingt-troisième siècle, fonctionne en BASIC. Oui, en BASIC ! Pour nos plus jeunes lecteurs, demandez à vos parents, ils vous expliqueront !
Les rats, eux, sont, selon les scènes, des mécaniques ridicules ou des rongeurs manifestement endormis qui désirent probablement demeurer en paix. Ce qui est manifestement impossible tant les actrices s’évertuent à pousser des cris hystériques à longueur de séquence. En résumé presque tout le monde finit par mourir.
Vient alors la fin du film et...

STOP ! M’étant fait sermonner par un fidèle de HKCinemagic (oui, c’est de toi que je parle !) parce que je vous avais livré la fin de la Revanche des Mortes Vivantes, je vais faire comme sur IMDB et placer le petit signe suivant :

SPOILERS !!!

...bon, vous voulez vraiment le savoir
...C’est sûr ?
Oui ?
Alors reprenons...

Vient alors la fin du film. Les membres d’une équipe de secours viennent sauver les héros. Ils enlèvent leur masque anti-radiation et ce sont bien, comme vous vous en doutez des Rats Géants Humanoïdes, lesquels sont à présents (avec la voix de Jean Marais dans Fantômas siouplait) "les Maîtres du Monde". Nà !

Bref, quelle belle soirée j’ai encore passé devant la télé, les amis.
Ne me remerciez pas et à la prochaine !

Pizzoferrato Fred (2004)



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