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  Sommaire - DVD -  A - F -  El Chuncho
"El Chuncho "
de Damiano Damiani (1967)
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) : 123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

El Chuncho de Damiano Damiani (1967)

Superviseur de la musique Ennio Morricone.
Gian Maria Volonte – Klaus Kinski – Martine Beswick – Lou Castel.

Le plus intéressant dans ce DVD, ce sont les suppléments. Le film je vous en parlerai plus loin. Donc les suppléments sont extraordinaires avec le génial Alex Cox qui nous parle du film avec cet art qui vous donne vraiment envie d’aller le voir. Il raconte comment le film a vu le jour : en fait, c’est une affaire politique, si j’ai bien compris. « Un film excellent », dit-il de nouveau (après avoir dit la même chose dans le DVD de Django, mais je dis tout de suite que cela ne vaut pas comparaison…) en soulignant comment ce fut la révolution mexicaine qui motiva la réalisation de ce film. Évidemment… Mais j’insiste Alex Cox est un grand artiste de conviction. Ensuite, on a une interview de l’acteur Lou Castel, d’origine colombienne (de son vrai nom Ulv Quarzéli) qui parle très bien le français et qui a bien vieilli. Celui-ci montre tout l’intérêt qu’il a eu à jouer dans ce film car il était d’extrême gauche et Gian Maria Volonte était communiste (et on ne connaît pas l’opinion politique de Klaus Kinski.) Mais, ironie mise à part, cette interview de Lou Castel est passionnante, vraiment très intéressante sur la manière dont un artiste peut s’investir dans un film, particulièrement quand il s’agit d’un film politique, c’est du moins ce qu’il prétend et il n’a pas tort, mais ce n’est peut-être pas évident pour un spectateur peu politisé et amateur de western italien.
El Chuncho, c’est comme cela qu’on appelle le personnage joué par Gian Maria Volonte, ce formidable acteur.
Un train quitte la gare sur fond de musique mexicaine (mais les paroles de la chanson sont en italien et tout le film est parlé dans cette langue, ce qui est toujours pour moi une joie…)
Auparavant, un jeune homme, un Américain, monte dans un wagon de passagers. Il déclare qu’il n’aime pas le Mexique.
En plein désert le train est obligé de s’arrêter car un homme est attaché sur la voie ! Les hommes armés du train en descendent et se font tirer dessus et tombent comme des mouches. La scène est superbe. L’homme prisonnier sur la voie est un officier de l’armée mexicaine et il ne prend pas la décision de dire au chauffeur de continuer quand même. Tout cela est idiot : laisser mourir tant de gens pour un capitaine ! Finalement la décision est prise de redémarrer et d’avancer en écrasant le pauvre capitaine. On aperçoit au premier plan le faux cactus géant mexicain qui ne pousse malheureusement pas en Espagne et qu’il a fallu reconstituer. Les hommes armés du train sont de très mauvais tireurs. Ce problème va durer tout au long du film, ce qui finit par être agaçant : les soldats ne savent pas tirer et se font tuer comme des lapins. Tous ces massacres de soldats mexicains sont un peu lassants. L’Américain en costume arrête le train. Et par ce geste, ce Gringo va rejoindre la bande. Le scénario est très mauvais, la réalisation moyenne et les acteurs sont excellents.
Et puis alors, hein, il y a la mitrailleuse, la « déesse de la mort ».
La fin est très immorale (comme tout le film) mais très originale. « Tu es riche Chuncho ! » Ah ? Vous ne trouvez pas que c’est original ?

Alain Pelosato

Voir la chronique de ce film, et de bien d’autres, dans mon livre "fantastique western italien" disponible fin 2021.



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