Comme ces êtres étaient uniques en leur genre et affublés d’un costume pour le moins embarrassant le peuple leur donna bien vite un nom un peu démodé de « héros ».

Au milieu du XXIe siècle, la guerre a disparu de la surface de la Terre grâce aux super-héros du monde entier. À présent, il existe un super-héros pour chaque pays. Au Japon, il s’agit de la très timide « Shy ». Or, dernièrement, cette adolescente a effectué un sauvetage. Si tout le monde a été sauvé, il y a eu néanmoins une blessée. Désespérée, Shy est persuadée d’être fautive. Mais Spirits, l’héroïne ivrogne de Russie, la réconforte de son mieux : « On ne peut pas enivrer le monde entier ». Euh quoi ? Bon, traduit en langage sobre cela peut signifier qu’aucun héros n’est capable de sauver tout le monde.

Or, voici un singulier adversaire. Il agit indirectement en fournissant des superpouvoirs aux personnes dont le cœur est rongé par la rancœur. Or, sa nouvelle victime est la nouvelle amie de Teru Momijiyama (l’identité secrète de Shy). Celle-ci va donc devoir affronter son amie.

Cette nouvelle histoire de super-héros innove par le contexte (1) : un seul super-héros par pays. De plus, les super-héros qui nous ont été présentés sont pourvus de quelques défauts : outre la timidité de Shy et l’alcoolisme de Spirits, il s’avère que le super-héros britannique serait un psychopathe. Les origines des superpouvoirs n’ont pas encore été évoquées. Une façon de pousser le lecteur à lire la suite et à découvrir les autres super-héros ? En tout cas pour moi, ça marche.

(1) Cela se situe dans quelques dizaines d’années, mais comme dans bien des mangas se déroulant dans le futur, le dessin représente les bâtiments, les vêtements et les véhicules de notre époque.

Damien Dhondt

Scénario & Dessin : Bukimi MIKI _ Shy tome 1 _ Traduction : Aline Kukor, Adaptation graphique : Éric Montésinos _ Edition Kana _ janvier 2021 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages _ 6,85 euros