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  Sommaire - Films -  A - F -  Anacondas, à la poursuite de l’orchidée de sang
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"Anacondas, à la poursuite de l’orchidée de sang" de Dwight H. Little

 

Anacondas : the hunt for the blood orchid
Avec Johnny Messner, Kadee Strickland, Morris Chestnut
Distribué par Columbia TriStar Pictures.
97 mn / Sortie le 10 Novembre 2004
Note : 1/10.

Au départ, on pouvait trouver deux bonnes raisons de voir Anacondas. La première, c’est qu’il s’agissait d’une séquelle à une très sympathique série B, à l’esprit serial, avec un monstrueux serpent vicelard qui frappait souvent, nanti de scènes-chocs complètement invraisemblables mais cependant assez impressionnantes, avec un Jon Voigt au sommet du cabotinage (d’ailleurs, quand Charlize Theron interpréta la serial-killer de Monster, on trouvait qu’elle faisait du Voigt dans Ananconda, comme quoi, c’est devenu une référence !!!), le tout réalisé par un bon dans le genre, Luis Lloza à qui on devait auparavant Sniper avec Tom Berenger et L’expert avec Stallone et Sharon Stone, bref pas vraiment des œuvres dans la foulée de Bergman ou Godard. La seconde, c’est que Anacondas est signé Dwight H. Little à qui on doit Halloween 4 (la meilleure séquelle directe, donc exclus Halloween 3, avec l’opus 7 du chef d’œuvre de Carpenter), Rapid fire (petit polar explosif avec Brandon Lee) et Désigné pour mourir (sans nul doute, un des meilleurs films de Steven Seagal). Un gars nerveux donc, et qui a déjà officié dans le genre. Mmouais, ben tout ça, c’est du pur fantasme parce qu’à l’arrivée, Anacondas est le pire film fantastique de l’année avec Catwoman (Blade trinity va bientôt rentré dans ce club très fermé !) !
En découvrant une orchidée très rare aux vertus guérisseuses incroyables, un laboratoire envoie une équipe à Bornéo pour en récolter le maximum. Sur place, ils embauchent un aventurier et son vieux bateau et partent au cœur de l’île. Le même endroit où toute une colonie de gigantesques anacondas vit, et sont très agressifs du fait qu’en ce moment, c’est la période de reproduction.
Le scénario sent le ridicule, le film le confirme. Vous voulez voir des anacondas géants ? regardez la bande-annonce, la scène où on le voit nager aux côtés des chercheurs est la meilleure ! Il ne se passe rien pendant une bonne moitié du film, si ce n’est des blagues vaseuses avec le black rigolo de service, les regards de velours du play-boy pourri de service aussi, et de longues discussions sur tout et n’importe quoi ! Quand arrive enfin l’action, c’est pour une séquence avant que de nouveau, on reparte à la recherche de cette saleté d’orchidée. Et c’est sur les dernières vingt minutes que l’action (mollassonne) arrive avec l’attaque de l’anaconda supposé géant (selon l’aventurier mal rasé, de service comme les autres, bien sûr !) mais qui semble tout à fait normal. Ah non, il a une gueule hérissée de dents longues comme des épées, ce qui doit lui faire très mal quand il la referme ! C’est simple, on se croirait dans ces séries Z telles que Python ou Boa ou Python vs. Boa (le dernier en date, insupportable !) alors qu’il y a quand même derrière une major, et un premier film plutôt sympathique. Donc, l’intrigue devient de plus en plus consternante, ridicule jusqu’au combat final dans la fosse où les anacondas se vautrent dans une luxure amoureuse tellement bordélique qu’on a plus l’impression de voir un nid de couleuvres que de serpents géants. On arrêtera là, puisqu’à ce niveau, il n’y a plus rien à sauver. Et tel est cet Anacondas : à la poursuite de l’orchidée de sang, nullissime série Z indigne d’une sortie en salles quand on voit tous les bons films fantastiques qui sortent directement en vidéo, comme ce sera le cas en début d’année prochaine avec Dead end, ou pire encore, malgré un monumental succès en Grande-Bretagne d’où il vient, le remarquable Shaun of the dead, shocker comique avec des zombies qui devient en cours de film très sérieux ! C’est vraiment trop injuste...

Stéphane Thiellement



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