"Ballad Opera Tomes 1 et 2 " de Akaza Samamiya

À Yokohama, un ange accompagné d’un démon est dépêché afin de trouver un shinigami (dieu de la mort japonais, pendant de notre faucheuse occidentale) afin de les aider à renvoyer les âmes perdues échappées du ciel. Ils croisent alors Haruto, un garçon qui vient de décéder et qui a tragiquement perdu sa famille dans un incendie. Ils lui proposent l’éventualité de ressusciter avant le drame, en échange de son aide. Haruto accepte, espérant retrouver sa famille et sa mémoire. Mais la tâche est plus compliquée qu’il n’y paraît et le garçon a du mal à utiliser sa faux sur les âmes en peine.

Le ballad opera est un genre de spectacle caractéristique de la scène anglaise du XVIIIe siècle. Ce sont des pièces musicales satiriques, suivant certaines des conventions de l’opéra, mais sans récitatif. Les textes étaient mis en musique sur des hymnes religieux, des mélodies populaires d’alors, ou des airs d’opéra connus, et surtout, sur des romances, des ballads populaires, qui ont donné leur nom au genre. Le ton est donné dès le titre.
Tous les fans de manga fantastique à la sauce gothique seront convaincus dès la couverture du premier tome. En effet, tous les ingrédients sont réunis pour nous séduire : beaux garçons, anges et démons à la personnalité complexe, mystère et humour. Même s’il surfe sur les stéréotypes, la qualité du manga est là, que ce soit par son design ou son trio attachant, et le lecteur est hameçonné.
L’édition est soignée avec de nombreuses pages couleurs, sublimant le travail du dessinateur.

Virginie Liégeon

Ballad Opera tomes 1 et 2 de Akaza Samamiya — Édition Glénat — février et mai 2019 – 7,60 euros chaque tome – 176 pages — sens de lecture japonais