J’avais l’impression de me trouver au bord du monde et de contempler un chaos sans fond où régnait une nuit éternelle.
Dagon ! Suite à la rencontre avec cette créature un officier de marine a sombré dans la folie. Ceci l’a conduit à consommer de la morphine. À moins que cela soit l’inverse. Il semble que son testament soit destiné à éclairer (ou à avertir) sur ce qui lui est arrivé (ou serait arrivé) lorsqu’il s’est retrouvé seul sur une île ne figurant sur aucune carte.
Howard P. Lovecraft met constamment l’ambiguïté dans ces propos. Le récit du protagoniste n’est corroboré par personne. De plus la mention d’une civilisation antique n’appartient pas au domaine du fantastique. Il pourrait s’agir d’une évocation du merveilleux. Or, dans ce cas c’est l’inquiétude puis la terreur qui s’empare du « héros ».
Ce texte se voit ici illustrés par les dessins d’Armel Gaulme qui reproduisent parfaitement l’ambiance stressante évoquée par le narrateur.
Lire l’interview d’Armel Gaulme dans Sfmag No 106 en kiosques du 20 octobre 2019 au 20 janvier 2020
Damien Dhondt
Auteur : H.P. Lovecraft, Illustration : Armel Gaulme _ Les carnets Lovecraft Dagon _ Traduction : Arnaud Demaegd _ Edition Bragelonne _ août 2019 _ Inédit, moyen format, 80 pages _ 15,90 euros