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  Sommaire - Films -  M - R -  Resident evil : apocalypse
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"Resident evil : apocalypse" de Alexander Witt

 

Date de sortie : 06 Octobre 2004
Avec Milla Jovovich, Sienna Guillory, Oded Fehr, Thomas Kretschmann, Jared Harris

Laissée dans un état comateux et sans même une feuille de vigne à la fin du premier volume, Milla-Alice nous revient shootée au T-Virus. Elle n’en est que plus motivée pour dégommer du mort-vivant et elle a le choix car sa bonne ville de Racoon City en est fourrée.
Alice et sa garde rapprochée (les survivants qu’elle collecte de-ci de-là : une journaliste, des flics) se la jouent Lara Croft avec en prime tous les atermoiements chers au genre : « Pourquoi mute-je ? ». On retrouve également tous les mauvais clichés : le dilemme face à l’ami mordu, le curé pas catholique, la conspiration des nantis qui ment aux pauvres rescapés, sans aucune originalité dans leur mise en scène.
Connaisseurs que vous êtes, vous l’aurez compris, le scénario ressemble fortement à 28 jours plus tard et au récent remake de Dawn of The Dead, l’intelligence en moins. Les effets gore qui n’étaient que très peu présents dans les deux films précités, sont ici complètement omis. Soit la caméra bouge de manière hiératique comme si les cadreurs étaient sous speed, soit l’objectif s’éloigne de la scène de manière à protéger nos yeux de toute violence, à moins que ce ne soit pour cacher le manque de budget ou encore le zéro originalité sur un sujet qui a toujours ses afficionados (nostalgiques de la grande époque des films gore des années 70 et 80) et qui ont d’ailleurs bien mutés avec les dernières innovations proposées par Danny Boyle, par exemple.
La déception est d’autant plus grande que le premier opus, sans avoir été exceptionnel, était une bonne surprise, pour une fois Milla Jovovich était crédible et les autres acteurs s’accordaient bien à l’ensemble. Ici, à part le grand Oded Fehr (La Momie I et II), tous les acteurs paraissent complètement dépassés.
Pour résumer, on ne peut attendre de ce film aucun effets spéciaux, aucun humour (pourtant habituel aux films du genre), aucune intelligence ni critique sociale (il s’agit ici des idées prêtes-à-porter des blockbusters). Et, pour terminer, le comble pour un film de zombies : le règne des bons sentiments où l’on découvre que le T-virus ne peut rien contre l’amour (sic !). A réserver aux jeunes amateurs de films d’action et de jolies filles.

David Lapetina



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