L’homme qui faisait revenir les morts
Enquête au cœur de la Maison Edelweiss, la plus célèbre des Maisons de départ.
Regards modernes 10.01.2062 à 16 h 09
En cette année 2062 une journaliste rencontre le directeur de la Maison Edlelweiss et l’interroge sur le rôle qu’il joue dans la nouvelle société. En effet, la vision de la mort a changé depuis 2020. Cette année-là, la grande épidémie de grippe H2 a causé des dizaines de milliers de morts en Europe.
Aussi, depuis 2022, les Maisons de départ « ressuscitent » les morts. En fait, des « reflets » en trois dimensions donnent l’apparence de l’être décédé, tandis qu’un ordinateur puise dans les données recueillies sur le défunt pour déterminer son comportement. Ainsi, l’illusion est parfaite et les membres de la famille de la personne décédée peuvent faire leur deuil en compagnie du « reflet ».
Daniel, le fils du directeur de la Maison Edlelweiss, a grandi entre les murs de la « Maison de départ » en compagnie de ses meilleurs amis... des reflets.
Mais, poussé par sa gouvernante, il s’aventure à l’extérieur. C’est ainsi que visitant une fête foraine, il découvre Violette, une jeune fille bien vivante.
Ce roman évoque la mort et le deuil. L’interférence des vivants avec les morts résulte cette fois non pas du fantastique, mais de la technologie. Les hologrammes ont remplacé les fantômes dans le lien existant entre le présent et le passé.
Amour et mort, présent et passé : les bases de l’existence humaine sont parfaitement exploitées pour cette histoire d’anticipation romantique.
Damien Dhondt
Auteur : Camille Brissot _ La Maison des reflets _ Édition Syros _ janvier 2017 _ Inédit, grand format, 350 pages _ 16,95 euros