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  Sommaire - Films -  G - L -  La Mort dans la peau (The Bourne supremacy)
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"La Mort dans la peau (The Bourne supremacy)" de Paul Greengrass

 

Date de sortie : 08 Septembre 2004
Avec Matt Damon, Franka Potente, Brian Cox, Julia Stiles, Karl Urban
Réalisé par Paul Greengrass

Tout le monde se souvient du premier volet des aventures de Jason Bourne « La mémoire dans la peau » où notre pauvre héros, devenu amnésique, essayait de retrouver son identité.
Pour ce second volet « La mort dans la peau » nous retrouvons Jason (Matt Damon) : deux ans ont passés depuis la fin du premier volet et il est parti avec Marie (Franka Potente) le plus loin qu’il pouvait. Ils vivent à Goa dans le Sud de l’Inde. Ils sont heureux. Bien sûr, il essaie de retrouver les lambeaux de son passé en écrivant sur un cahier tout les cauchemars de violence qu’il fait et qui semblent des souvenirs de ce passé .... Mais jusqu’à maintenant rien de bien concret n’en est sorti .
.... Oui, ils sont heureux.... jusqu’à ce que Bourne remarque un étranger à l’aspect complètement anachronique dans ce coin des Indes : voiture, vêtements.... Il en est sûr, ils sont encore après lui ou du moins, quelqu’un est après lui ! Qu’est-ce qu’il a fait qui fait que ses ennemis sont préparés à dépenser des millions pour l’éliminer ? Par moment il lui semble qu’il est tout près de se rappeler, il peut presque toucher les souvenirs du doigt et... pfft ! Plus rien .
Ce que Bourne ne sait pas au sujet de ses poursuivant c’est que ses empreintes ont été trouvées sur une scène de meurtres à Berlin alors que la CIA essayait de découvrir un traître important . Deux de leurs agents sont morts et le directeur de la célèbre agence Pamela Landy (Joan Allen) a lancé tous ses agents à sa poursuite ... Mais Bourne était à Goa à ce moment là. Qui lui a donc tendu un piège ?
Bien décidé à découvrir les assassins Jason part pour Naples. Ses investigations vont le conduire d’Italie à Moscou en passant par Amsterdam et Berlin .... Avec bien sur toute la CIA à ses trousses qui a pour mission de l’éliminer. Il aura bien du mal à prouver son innocence et à trouver le traître qui se cache dans les hautes sphères de l’Appareil Américain et qui a manigancé toute cette opération, ce qui n’ira pas sans casse, poursuites et action en tous genres !
Ce second volet est excellent avec Damon, Allen et Cox qui nous donnent ici une très crédible et intéressante performance et une séquence qui restera dans les annales du cinéma : La poursuite en voiture dans Moscou .
Une fois encore Matt Damon est exceptionnellement bon en Jason Bourne, il est capable d’amener de l’émotion et nous nous inquiétons pour lui... Sa performance n’est pas d’une seule pièce comme la plupart des héros, bien au contraire Damon est complexe, rationnel, il est habile, intelligent, prend des décisions en une seconde et est toujours imprévisible pour nous tenir en haleine : et s’il y a quelques scènes « tranquilles », c’est tout simplement pour nous permettre de voir comment son cerveau fonctionne : Aussi impassible q’il soit nous pouvons toujours voir les rouages de son cerveau fonctionner : Il y a une scène où lui faut seulement 4 secondes pour désarmer un agent et lui voler la liste de ses contacts sur son cellular : du grand art !
Il a également 3 scènes lui permettant de montrer comment émotionnellement il peut jouer Bourne aussi bien qu’il le joue physiquement : ses confus et tendres moments avec Marie - la terreur qu’il va inspirer à Nicky (Julian Stiles) - et sa terrible confession à la jeune fille russe et il s’en sort magnifiquement insufflant passion et conviction.
Dans « La mémoire dans la peau » le directeur Doug Liman était capable de présenter les scènes de combat d’une manière claire et nette. Ici, le Directeur Paul Greengrass était tellement déterminé à mettre les spectateurs en plein milieu de l’action qu’il en a même utilisé une camera à main : c’est efficace mais ça vous donne le vertige, la camera bouge si vite et il y a tant de coupures que ces scènes de combat deviennent une véritable confusion et qu’il est plus simple de ne pas essayer de les suivre et d’attendre tout simplement pour voir qui restera debout..... On a l’impression que toutes ces séquences ont été filmées par quelqu’un atteint de la maladie de Parkinson, quel dommage !
Quant au script de Tony Gilroy il est ingénieux, gardant Bourne en danger constant tout en lui permettant de manipuler ceux qui pensent le traquer.
En définitive : Bon film d’action, dialogues crédibles, plot correct, excellents acteurs, que demander de plus pour un film de l’été !

Andrée Cormier



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